Des organisations des droits de l'homme, des intellectuels et universitaires, ainsi que des avocats, des journalistes et des militants politiques ont lancé, ce mardi, une pétition de solidarité avec l'association Action-Rassemblement-Jeunesse (RAJ), menacée de dissolution suite à une requête introduite auprès du tribunal administratif d'Alger par le ministère de l'intérieur, et dont le verdict est attendu pour demain. Les plus de 200 signataires de la pétition « Non à la dissolution de l'association RAJ », ont souligné que «la répression qui s'abat depuis des mois sur les Algériennes et Algériens dont le seul tort est de revendiquer pacifiquement un Etat de droit, démocratique, atteint aujourd'hui une association emblématique de la société civile algérienne : le RAJ - Rassemblement. Actions. Jeunesse ». Depuis des décennies, note la pétition, « le RAJ représente une jeunesse algérienne, motivée, responsable et agissant pacifiquement et dans le respect des lois, pour la citoyenneté et le changement démocratique en Algérie », relevant également que «de très nombreux jeunes algériens talentueux ont pu trouver, pendant toutes ces années, dans le RAJ, un espace d'expression et d'action là où tout semblait fermé ». Les signataires de la pétition rappellent aussi que «le RAJ a été et reste l'un des lieux les plus importants en Algérie où pour les jeunes, s'élabore une autre voie que l'évasion (Harga), la violence ou la résignation », et que de ce fait «les attaques irresponsables et infondées que subit cette honorable association visent à fermer cette voie pour ne laisser que ces funestes alternatives ». Enfin, les pétitionnaires considèrent que «décider la dissolution de l'association RAJ serait une atteinte grave à la liberté d'association et d'organisation garanties par la constitution et les conventions internationales ratifiées par l'Algérie ». Rédaction Web