Le stade Moulay Abdallah de Rabat sera aujourd'hui le théâtre d'un grand derby maghrébin entre les FAR et la JS Kabylie, finaliste malheureux de la dernière édition de la coupe de la CAF. Pour le compte du deuxième tour préliminaire, le représentant algérien en découdra avec son homologue du Maroc dans un match plein d'indécision. D'un côté, la formation des Forces armées royales qui renoue avec ce genre de compétition après une absence de huit années sur la scène africaine, et celle de la JSK qui a connu de grands chamboulements dans ses différentes structures. Les Canaris se sont déplacés avec la ferme intention de réaliser un bon résultat qui leur permettra de décrocher le billet qualificatif au prochain tour de cette compétition. Pour cela, la délégation kabyle s'est déplacée quatre jours avant la date de la rencontre pour mettre tous les atouts de son côté. Comme l'a clairement affirmé le coach des «Jaune et Vert», Henri Stambouli, la JSK entamera ces débats avec l'ambition de créer l'exploit et l'intention de commencer la nouvelle saison par un succès à Rabat lors de ce rendez-vous continental. Cela sera-t-il possible ? C'est jouable, même si la formation kabyle risque d'être handicapée par le manque de compétition et la non-qualification de certains nouveaux joueurs. En effet, la JSK s'est contenté de deux stages, le premier à Tikdja et le second à Alger, ponctués par quelques empoignades amicales. Aussi, le coach de la JSK ne dispose pas de tous ses joueurs. En dépit de ces deux difficultés, nos représentants sont conscients de la mission et semblent prêts à relever le défi, comme l'a avoué Henri Stambouli qui mise sur la grande concentration pour atteindre l'objectif assigné par les nouveaux dirigeants, d'autant plus que la JSK a un statut à défendre. A cet effet, les supporters des Canaris exigent la qualification à la phase des poules. Pour sa part, le coach belge des FAR, Sven Vandenbroeck, estime que le remaniement de l'effectif de la JSK pourrait constituer, selon lui, un avantage pour son équipe pour passer l'écueil kabyle. «Nous sommes dans l'obligation de prendre au sérieux la JSK qui est tout de même finaliste de la dernière édition de la coupe de la CAF, ce qui signifie clairement que ce n'est pas une équipe quelconque, bien au contraire», dira-t-il à ce sujet. «Il s'agit d'un derby maghrébin, donc une rencontre très disputée entre deux clubs qui aspirent à la même ambition, celle de composter un billet pour le prochain tour. Ce sera un match avec beaucoup d'intensité et d'engagement physique de part et d'autre», a-t-il déclaré. En somme, cette rencontre reste ouverte à tous les pronostics et que tout pourrait se jouer sur le plan individuel. Là, le coach de la JSK devra se méfier des joueurs étrangers du FAR, le Rwandais Emmanuel Imanishimwe, le Cap-Verdien Edison Borges, le Camerounais Lambert Araina et le Gabonais Abdou Atchabao. A propos des dispositions psychologiques, les «Jaune et Vert» semblent bien armés pour répondre à l'attente de leurs dirigeants et au public algérien.