Entre le Syndicat national des taxieurs et transporteurs (SNTT) d'Oran et la direction des transports le courant ne passe pas. Les chauffeurs de taxis de la wilaya d'Oran présents hier à la conférence de presse organisée par le syndicat au siège de l'union de wilaya de l'UGTA ont exprimé leur mécontentement à cause des lenteurs administratives constatées pour le renouvellement des agréments de l'exploitation des lignes urbaines de taxis. En prenant la parole, le coordinateur du bureau de wilaya du SNTT a dénoncé ces agissements de l'administration qui, dira-t-il, «contrarient énormément l'activité des taxieurs du fait qu'en attendant la délivrance des agréments, le véhicule est à l'arrêt pour une durée qui peut aller jusqu'à un mois». «Une aberration», estime le même interlocuteur qui n'a pas, par la même occasion, hésité d'évoquer ce qu'il a qualifié de pratiques de «régionalisme» et de favoritisme» dont sont victimes les chauffeurs de taxis «au moment où on parle de la nouvelle Algérie». Pour le SNTT, cette réunion avec les professionnels a pour but de débattre de cette situation qui freine l'activité des taxieurs, «déjà épuisés par la pandémie du Covid et la longue période du confinement», a souligné le coordinateur du bureau de wilaya du SNTT et de sortir avec des recommandations en prévision de la réunion prévue aujourd'hui à 15h avec le directeur des transports d'Oran. Pour sa part, le chargé de l'organisation du bureau de wilaya du SNTT a évoqué le problème des certificats médicaux demandés dans le dossier pour le renouvellement de l'agrément et qui doivent être signés par quatre médecins spécialistes. Il s'agit d'une contrainte administrative de plus qui vient s'ajouter à nos problèmes sachant qu'avant le chauffeur de taxi ne devait présenter qu'un certificat de bonne santé signé par un seul médecin. Enfin, le syndicat regrette de devoir encore lutter contre des problèmes administratifs alors que le moment est d'être une force de proposition de solution à de vrais problèmes tels que le plan de circulation, l'organisation des stations de taxis et la relance des commissions techniques et celle des sanctions gelées depuis des années.