La rumeur relative à l'annulation des épreuves de l'examen du Brevet d'enseignement moyen (BEM) a été vite démentie par le ministre de l'Education nationale. Dans un communiqué rendu public avant-hier, les responsables du département d'Abdelhakim Belabed ont tenu à préciser que «l'examen du Brevet d'enseignement moyen est toujours maintenu». En soulignant l'importance de la tenue de tel examen qui « permet d'évaluer les compétences de l'élève et ses potentialités pour poursuivre ses études dans l'enseignement secondaire général et technologique ». Le ministère de l'Education a ainsi démenti les informations relayées par certains médias et les réseaux sociaux. En mettant l'accent sur la nécessité de « recueillir l'information à la source via le site électronique du ministère ou sur sa page Facebook officielle et authentifiée». Pour Zoubir Rouina, président du Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (CLA), la rumeur relative à l'annulation du BEM était « évidente » après l'annulation de l'examen de la cinquième année primaire. Mais, dit-il, si son syndicat est pour l'annulation de l'examen de la cinquième année primaire, il est en revanche contre l'idée d'annuler pour le moment l'examen du Brevet d'enseignement moyen. C'est « une demande » ou une « proposition » qui ne répond à aucune logique et qui ne repose sur aucun argument fiable. Il précise : « on a besoin aujourd'hui d'évaluer l'élève au cours de sa quatrième année moyenne et l'évaluation finale de l'ensemble de son cursus dans le cycle moyen ». M. Rouina affirme que « l'examen final motive l'élève pour atteindre un objectif, c'est un stimulateur du désir de la réussite ». Et de conclure : « la joie et les festivités ne doivent pas se limiter aux fêtes et aux anniversaires, mais l'on doit aussi connaitre la joie de la réussite notamment dans le cursus scolaire, afin de donner la valeur au savoir ». Tout cela, dira M. Rouina, doit se faire suivant des mécanismes dévaluation et des méthodes d'enseignement qui boostent la motivation de l'élève et qui l'aide à renforcer ses acquis. Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste, abonde dans le même sens, en évoquant l'inutilité d'aller vers l'annulation du BEM. Le motif de la « peur » qui a été évoquée dans le cadre de l'annulation de l'examen final du cycle primaire n'est plus valable pour les élèves du cycle moyen qui sont plus âgés. Et d'affirmer également que les efforts de l'élève au cours de l'année sont pris en compte. Pour Boudiba, cette « proposition » ou cet « appel » est en fait une réaction ou une réplique à l'annulation officielle de l'examen finale du cycle primaire. Enfin, les syndicats réitèrent qu'ils sont contre toutes décisions prises à la hâte sans concertation et étude au préalable.