Y a-t-il une jungle/pub sur Internet ? En arrière plan de cette affaire d'escroquerie qui a fait 75 victimes, il y a cet aspect des «spots publicitaires» promotionnels et attractifs sur les pages des réseaux sociaux auxquels a recouru la société commerciale pour hameçonner les nombreux jeunes, caressant le rêve de poursuivre leurs études à l'étranger, qui mérite vraiment d'attirer l'attention des autorités, voire qui force à porter un nouveau regard sur la publicité commerciale, d'une manière générale, et, en particulier, celle qui passe sur Internet. Cela va-t-il amener les autorités à revoir la réglementation qui régit ce domaine sensible, et combler le vide juridique effarant qui affecte ce créneau ? Tromperie, mensonges et manœuvres frauduleuses sont légion dans le domaine publicitaire, en sus du caractère «illicite» de certains supports qui activent sans être inquiétés par aucune partie. Tant qu'il n'y a pas d'éclatement d'affaires scandaleuses, personne ne se rendrait compte du grave préjudice causé aux consommateurs. Aurait-on jamais pu inquiéter ces influenceurs algériens s'il n'y avait pas cette scandaleuse affaire d'escroquerie par une société écran dont ont été victimes plus de 75 étudiants algériens ? Quiconque se tourne vers des activités sur Internet, ou sur les réseaux sociaux, cherche indéniablement à rentabiliser ses animations d'une manière ou d'une autre, parfois, les géants du web eux-mêmes accordent des dividendes aux internautes qui totalisent un nombre important d'abonnés, pourquoi alors s'offusquer quand on apprend que des influenceurs ont obtenu des sommes importantes pour passer des spots publicitaires sur des sites web qu'ils ont bâtis ? Savaient-ils que les spots publicitaires de cette société écran, qui a fait de nombreuses victimes, n'étaient que tromperies et mensonges ? Cela devrait donner des leçons à d'autres, faire en sorte que leur image et réputation sur le net ne soient pas exploitées à des fins d'escroquerie ou autre dessein plus grave qui viserait la manipulation des masses, et qui porterait atteinte à l'ordre public. Être influenceur sur les réseaux sociaux est une lourde responsabilité, et la loi ne protège pas les ignorants. Le vide juridique peut également profiter aux influenceurs de mauvaise foi. Au-delà, il faut définir le sens d'influenceur, est-ce un métier ou une activité de loisir et de détente ? On risque fort de ne pas faire la différence entre les deux sens en l'absence de texte juridique de référence. Selon les juristes, il est grand temps d'engager un débat sérieux sur les activités sur le net d'une manière globale, et ce n'est pas un embarras de jeter un œil sur ce qui se fait en la matière dans d'autres pays qui nous ont devancés sur ce plan. L'occasion est bonne pour se pencher sur la publicité en général, publique et privée, qui se développe à une vitesse égale au développement des moyens modernes de communications technologiques, et lui trouver un cadre juridique solide et transparent.