Lancé en mai 2021, le Plan national de recherche (PNR), a reçu quelque 800 propositions de projets, dont 403 ont été sélectionnés, selon Mohamed Bouhicha, le directeur général de la Recherche scientifique et du Développement technologique (DGRSDT) au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS). Sur la base de leur pertinence et leur impact économique et sociétal, il sera procédé à la mise en œuvre de ces projets en mars prochain, a-t-il ajouté, sur les ondes de la radio nationale Chaine 3. Le PNR a été lancé autour de «trois thématiques». Il s'agit, selon le même intervenant de la «sécurité alimentaire», «sécurité énergétique» et «santé du citoyen». Le «critère d'excellence scientifique» a permis de sélectionner 403 projets sur environ 800 proposés. La deuxième étape consiste à sélectionner parmi les 403 projets ceux qui représentent le plus d'impact du point de vue socio-économique, et qui seront réalisés par les secteurs concernés. M. Bouhicha a précisé que les équipes de chercheurs sont composées, à parts égales, de chercheurs universitaires et d'intervenants des secteurs utilisateurs. Cette parité dans les équipes de recherche est, d'ailleurs, «une des conditions de recevabilité des dossiers» des projets soumis. «C'est pour cette raison que nous avons demandé, dès le départ, l'association des secteurs socio-économiques, pour que lorsque le projet aboutira, les résultats de recherche seront pris en charge par ces secteurs», a-t-il ajouté. Mohamed Bouhicha a expliqué aussi que, contrairement aux expériences précédentes, le critère de sélection des projets repose, impérativement, sur l'implication directe des secteurs socio-économiques en vue de garantir leur applicabilité et leur conférer l'impact sociétal attendu. Chaque PNR comprend plusieurs sous-secteurs. « Celui portant sur la sécurité alimentaire qui englobe à la fois l'agriculture, les forets, l'aquaculture et les ressources en eau», précise l'intervenant. Il s'agit, selon lui, d'une «approche mondiale» de lancer des projets qui ont un potentiel socio-économique. «On le voit, sur les projets européens qui sont lancés, des thématiques «agriculture, énergie et climat». Ces projets prennent en charge les trois domaines pour avoir un impact sociétal», a-t-il expliqué. Le PNR fonctionne également dans les «deux sens». C'est-à- dire qu'il ne s'agit pas seulement de chercheurs universitaires qui vont vers les secteurs économiques, mais aussi l'inverse. « Lors du lancement du PNR, plusieurs regroupements ont été organisés pour sensibiliser les secteurs socio-économiques et prendre leurs préoccupations et les intégrer dans les projets de recherche », précise M. Bouhicha. La deuxième phase du PNR, consiste à sélectionner, en mars 2022, « 150 projets sur les 403 retenus initialement », indique l'intervenant. Interrogé sur les brevets, le DGRSDT affirme qu'il s'agit d'une « préoccupation majeure » du secteur de la Recherche scientifique. « C'est pris en considération, notamment par la création au sein des établissements de l'Enseignement supérieur d'incubateurs qui sont un lieu d'excellence de l'innovation et de la propriété intellectuelle. Les 14 incubateurs qui ont été lancés ont déjà un impact notable en matière de dépôt de brevets. En 2019, 12 demandes de brevets ont été déposées. Alors qu'en 2020 et 2021, le nombre de demandes de brevets a atteint respectivement 40 et 80 », a-t-il ajouté à ce propos.