Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) renoue avec la protestation, après le gel de son mouvement de grève décidé le 22 janvier dernier, après l'explosion des cas de Covid et la fermeture des écoles. Le Cnapeste a pris la décision, lors de la tenue d'une session ordinaire de son conseil national, les 17, 18 et 19 février, au lycée Benteftifa à Blida, de reconduire sa grève cyclique de deux jours par semaine. Et ce, à partir du 28 février prochain avec le maintien de la décision relative au boycott de la remise des notes des devoirs et compositions aux administrations. Le syndicat a donné également des instructions à ses adhérents de tenir des assemblées régionales au premier jour de la grève, tout en appelant les responsables des bureaux régionaux du syndicat à programmer des conseil régionaux au deuxième jour de la grève. Le Cnapeste veut à travers cette nouvelle grève cyclique dénoncer « la situation professionnelle désastreuse dans la plupart des établissements scolaires, aggravée par le non-respect des mesures préventives en cette période de crise sanitaire ». Il cité notamment le manque flagrant des moyens préventifs et d'hygiène, permettant l'application du protocole préventif sanitaire. Le syndicat, dans un communiqué rendu public hier, a réitéré ses revendications relatives à l'augmentation des salaires, la valorisation effective du point indiciaire, ainsi que la révision à la hausse du régime indemnitaire et des primes avec la nécessité de leur généralisation à d'autres catégories du secteur. Et ce, tout en exhortant le gouvernement à placer la question sociale parmi les priorités absolues, en raison de la flambée sans précédent des prix, la détérioration du pouvoir d'achat et le glissement de la classe dite moyenne à des niveaux inférieurs. Concernant la révision du statut particulier, des propositions concernant certaines modifications ont été présentées par les membres du conseil national au ministre de l'Education nationale, est-il indiqué. Et ce, en marge de la réunion bilatérale qui a réuni des membres du Bureau national et le ministre de l'Education nationale le 19 février 2022. Le syndicat a, par ailleurs, dénoncé les actes de violence commis contre des éducatrices et éducateurs du secteur, en exigeant l'adoption d'une loi criminalisant les violences commises contre les enseignants. Pour rappel, un enseignant d'histoire et géographie au collège de Tamaoust à Baraki a été victime tout récemment d'une agression commise à la sortie de l'établissement par un ancien élève. L'enseignant a ainsi perdu partiellement la vue avec une facture au nez, suite à cette agression. Le Cnapeste a également dénoncé les entraves syndicales et la poursuite en justice des représentants syndicaux à travers les régions.