Le conseiller du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Abdelaziz Boudraâ, magistrat chargé des études au ministère de la Justice, a confirmé que l'instance d'enquête sur les signes d'enrichissement illicite chez les fonctionnaires publics, vise à moraliser la vie publique et à promouvoir la transparence et la bonne gouvernance, conformément aux instructions du Président Abdelmadjid Tebboune. Intervenant, hier, à l'émission L'nvité du matin' de la Radio 1', M. Boudraâ a relevé que « l'instance d'enquête sur l'enrichissement illicite chez les fonctionnaires publics, est l'une des structures spécialisées de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, qui a été créée, conformément aux instructions du Président Tebboune, données lors du Conseil des ministres du 2 janvier dernier ». Et d'ajouter que « parmi ses plus importantes prérogatives figure la réception des déclarations de patrimoine des fonctionnaires publics ». Tout en affirmant que « l'Algérie a pris des mesures importantes, dans le cadre de la lutte contre la corruption et a ratifié toutes les conventions internationales pour enrayer ce phénomène, qui a des implications néfastes sur les plans économique, social et politique ». Le même responsable a souligné que « dans le cadre du programme du président de la République, qui vise à moraliser la vie publique et à lutter contre la corruption, et en vertu de la Constitution du 1er novembre 2020, l'Autorité nationale de prévention de la corruption a été promue au rang de Haute autorité pour prévenir et combattre la corruption, faisant de cette instance une importante institution de contrôle dans la Constitution algérienne ». Dans le même sillage, il a relevé que la loi 06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption devra faire l'objet d'un amendement durant l'année en cours, en vue de renforcer les dispositions visant la prévention contre la corruption, comprend des mécanismes qui permettent à cette Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, d'exercer ses pouvoirs sans aucune pression, d'autant plus que la Constitution en a fait une institution indépendante ». Sur un autre plan, le même responsable a précisé que « le gouvernement a fourni des garanties pour protéger le lanceur d'alerte au sein des institutions gouvernementales et privées en bloquant ou en voilant toutes ses données personnelles », mais il est exigé qu'il (ndlr, le lanceur d'alerte) présente à l'instance de contrôle chargée de la transparence et de la lutte contre la corruption un document qui prouve son identité réelle. En fin de compte, M. Boudraâ a noté la nécessité d'associer la société civile et d'unir les efforts pour prévenir et combattre la corruption en établissant un réseau interactif.