Le nouveau code des investissements pourrait être promulgué en juin prochain, selon le ministre de l'industrie, Ahmed Zeghdar. Dans un point de presse animé en marge d'une visite de travail dans la wilaya de Béjaïa, le ministre a souligné que le texte, dont il est attendu le renforcement de la stabilité du système juridique de l'investissement et l'amélioration du climat d'affaires, est actuellement à l'étude et soumis à l'appréciation au niveau des secteurs économiques avant d'arriver en conseil des ministres puis au parlement. «L'objectif est d'installer un système stable, qui ne varie pas au fil des années et des lois de finances», a-t-il dit, mettant l'accent sur les vertus de cette démarche qui vise à «améliorer le climat des affaires et encourager l'acte d'investir». Pour le ministre, le concept du nouveau code est de changer totalement la dynamique industrielle nationale en agissant sur plusieurs niveaux, pour capter autant l'investissement national qu'étranger. Ahmed Zeghadar a évoqué, lors de sa visite, les efforts engagés en vue d'achever toutes les zones industrielles en cours réalisation à travers le pays, ainsi que le reste des zones d'activités, avant la fin de l'année, afin de mettre en place des plateformes d'activités dignes, disposant toutes commodités requises, notamment les routes, l'eau, l'électricité, le téléphone et la fibre optique. Le ministre de l'Industrie a également annoncé un ensemble d'opérations dont celle de la récupération du foncier attribué mais non exploité, ainsi que la création d'une agence nationale du foncier industriel et les accompagnements prévus, notamment à travers l'Agence nationale du développement de l'investissement (ANDI). Selon lui, toutes ces actions ont pour but «de créer une nouvelle dynamique industrielle, dont les résultats sont d'ores et déjà perceptibles», a-t-il ajouté, soulignant «les succès engrangés par la politique de relance, instaurée depuis quelques mois». Lors de sa visite dans la wilaya de Béjaïa, M. Zeghdar a passé en revue quelques unités et complexes industriels comme celui des «Costumes De Bejaia (Alcost)» qui, au bout d'un plan de redressement public (réhabilitation du site, renouvellement d'équipements et formation) d'une valeur de 721 millions de dinars, a doublé son chiffre d'affaires, porté à 2,2 milliards de dinars. Spécialisé dans le costume d'apparat et de sécurité, le Complexe envisage également se lancer dans la sphère du design et de la mode. Le ministre de l'Industrie a également visité des zones d'activités industrielles, notamment celle d'El Kseur, actuellement en chantier, qui s'étale sur 175 hectares. Achevée à 70%, et organisée en sous-zones pour différents types d'activités industrielles comme le bois, l'agro-alimentaire, et l'électricité, la zone industrielle d'El Kseur fait déjà l'objet d'un intérêt grandissant. Pas moins de 600 investisseurs ont déjà fait la démarche administrative pour s'y installer. Un intérêt qui pourrait permettre, avant la fin de l'année, l'éclosion de plusieurs entreprises. Pour le ministre de l'Industrie, de Bejaia «peut constituer une wilaya leader» en la matière, au regard de ses potentialités notamment le secteur de l'agro-alimentaire, et de son large tissu industriel, composé de 31.746 PME/PMI, employant quelque 78.000 travailleurs, et de 224 grandes entreprises, totalisant plus de 24.000 emplois.