De faux imams sévissent sur les réseaux sociaux, obligeant le ministère des habous à les dénoncer. Même la religion n'échappe pas aux escrocs du Net. Mais que dire alors de l'imam, le vrai ? Qu'est-ce qu'un «bon imam» (à supposer qu'il y ait en face de mauvais imams)? Le bréviaire du «bon imam» serait-il à simplement obliger l'homme de culte, employé de l'Etat... devant l'éternel, à apprendre l'hymne national par cœur et saluer l'emblème national, même posé sur un socle ébréché, lui-même posé sur un grand bureau bancal ? Mais en attendant le nouveau code de l'imamat, l'imam serait-il le seul Algérien, enturbanné ou pas, barbu ou d'un déficit d'amour du pays quand on sait (pour parler comme les pédants !) que l'inconscient collectif fait passer Dieu avant le pays et la patrie avant l'imam ? Sous les latitudes chloroformées d'un peuple en quête éperdue de ses repères égarés, en quoi l'imam, dans son faux rôle de directeur de conscience d'une société originellement dédiée à croire en la même Immanence, est-il le seul à avoir besoin d'un code de bonne conduite ? L'imam étant un être humain supposé faillir le moins possible comparé à ses congénères moins fidèles que lui, pourquoi alors penser à imposer un code de bonne de conduite à l'homme de culte lorsque tous les hommes en faux col blanc ou en costume de gangster ont tous besoin d'un code pour ne pas mal se conduire dans une sorte de rapport de la mère à l'enfant, ce dernier fourrant toujours sa main baladeuse sous l'aisselle de sa génitrice pour chiper le portefeuille qui se cache dessous...