Près de 6.000 cas d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont enregistrés annuellement en Algérie, causant en moyenne plus de 2.000 décès, selon une étude de santé réalisée en 2019, a-t-on appris auprès du professeur Benachenhou, président de l'Association des médecins d'Oran pour la prévention (AMOPREC). Des résultats qui renseignent désormais sur l'ampleur de cette pathologie et sur les conséquences qu'elle peut engendrer, ce qui nécessite, de l'avis du spécialiste, une sensibilisation accrue pour définir cette maladie, connaître les causes et surtout les méthodes de prévention. Dans ce registre et pour mieux expliciter cette maladie et d'autres thèmes d'actualité, le Conseil scientifique de l'association s'est penché, cette année, sur les urgences vasculaires, les AVC coronaires, un véritable problème de santé publique et deuxième cause de mortalité après les accidents de la circulation, a noté le professeur Benachenhou. Dans ce registre et pour mieux expliciter cette maladie, l'AMOPREC organise les 28 et 29 octobre prochain, son 14ème congrès international à l'hôtel Eden PhoenixOran. Une occasion pour les spécialistes venus des quatre coins du pays de se pencher sur les facteurs de risque qui sont le diabète, l'hypertension artérielle, dyslipémie et tabac, entre autres. Ils sont à l'origine de ces accidents vasculaires cérébraux et aussi engendrent des risques d'infarctus et des angines de poitrine. Il souligne à ce titre que l'AVC, pathologie complexe, est une spécialité neurologique mais la prise en charge est pluridisciplinaire dans laquelle sont impliqués les neurologues, les cardiologues, les radiologues, les urgentistes et les médecins généralistes. L'objectif, selon notre interlocuteur, est de connaître comment prévenir la survenue de l'AVC, comment traiter les maladies sous-jacentes, comment faire face à l'urgence et éviter les complications. Les spécialistes doivent donc répondre à toutes ces questions pour faire face aux séquelles et enfin garantir une prise en charge du patient et améliorer les compétences pour un meilleur traitement. Autre thème qui sera abordé, lors de ces deux journées scientifiques dédiées à la recherche médicale, est l'insuffisance rénale aigue, car, selon le professeur Benachenhou, «il faut sauver son rein pour sauver son coeur». Sur ce, un riche programme a été concocté à l'occasion de ce congrès et plusieurs thèmes seront débattus à l'exemple des AVC ischémiques du sujet jeune, la prise en charge des urgences neurologiques à l'EHU d'Oran, le diabète de type 2 en 2022, comment évaluer le risque vasculaire du patient algérien, la prévention des maladies rénales, l'obésité et quel impact sur la fonction rénale, entre autres.