Le Makhzen marocain est aux abois et multiplie les sales draps en usant d'une diplomatie voyoucrate. Alors que le Parlement européen est visé par des soupçons de corruption impliquant le Qatar, l'ancien eurodéputé, José Bové, a révélé comment le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, du temps où il occupait le poste de ministre de l'Agriculture, a tenté de le soudoyer lors de négociations sur un accord de libre-échange. Un véritable pavé jeté dans le marigot des caïmans makhzénistes. Rapporteur en 2011-2012 d'un texte sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et des produits de la pêche entre l'Union européenne et le Maroc, le célèbre porte-voix des paysans français a révélé avoir subi des pressions de la part du royaume chérifien, mais aussi de la part d'autres députés européens, «sensibles aux arguments de Rabat». Entre petits cadeaux et grosses sommes d'argent, le Makhzen marocain a investi les travées du Parlement européen où il a trouvé des eurodéputés ripoux. Le scandale avait fait les choux gras de la presse tabloïde européenne : la découverte l'été dernier de près de 700.000 euros lors d'une intrusion discrète dans le domicile bruxellois de l'ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri. Un sacré lièvre y avait été levé. «Certains députés véreux ont profité de l'argent offert par le Maroc», a révélé José Bové. Le business de la provoc du Parlement européen ne date pas d'hier. Combien de fois le «cas algérien» a été inscrit à l'ordre du jour du Parlement strasbourgeois ? Il faut croire que l'agenda du chaos, concocté en laboratoires clandestins par le Parlement européen, est loin d'être terminé. Une grosse brèche par laquelle le Makhzen marocain s'est infiltré sans coup férir, pour y exercer un odieux marchandage à des eurodéputés corrompus, capables de marcher sur des cadavres pour empocher quelques sous malodorants. L'incarcération pour «corruption» de la vice-présidente grecque Eva Kaili et de trois autres personnes donne une idée assez claire sur une institution minée par une «culture du plus offrant» sous une vitrine de «démocratie» parlementaire ou classique, celle qui donne le pouvoir aux poux pour manger les lions !