Les membres du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (CNAPESTE) sont revenus à la charge, pour exiger la concrétisation des directives et orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Notamment, celles relatives à la protection des acquis des enseignants et à la revalorisation du statut de l'enseignant et du personnel éducatifs en général. Dans un communiqué, rendu public par le syndicat, à l'issue de la tenue de la réunion de son Conseil national du 16 au 18 décembre dernier, à Blida, les membres du CNAPESTE ont dénoncé le refus du ministère de l'Education nationale de remettre une copie du projet des statuts particuliers des corps spécifiques de l'Education, élaborés par la Commission ministérielle technique, aux entités syndicales. Un statut particulier qui selon le CNAPESTE vise «à valoriser le fonctionnaire administratif au détriment de l'enseignant pédagogique». Pourtant, précise-t-on, la tutelle s'est engagée le 25 octobre 2021, date de la mise en place de la commission chargée de l'élaboration de la nouvelle version du statut particulier, à remettre aux syndicats la copie finale après quatre mois. Un engagement qui n'a pas été respecté et qui a suscité l'indignation de membres du CNAPESTE. Les syndicalistes ont également déploré à travers le communiqué l'absence de volonté de réforme réelle et la poursuite de la politique «du fait accompli» et «de la fuite en avant des responsables du ministère de l'Education nationale par l'exclusivité délibérée des décisions centrales en matière de législation et de dossiers importants, tel que le statut particulier». Et d'affirmer que de telles «pratiques visent en fait la crédibilité du dialogue participatif, à travers la politique d'exclusion masquée qui entraîne, à coup sûr, des tensions et une instabilité dans le secteur.» Le syndicat a également relevé le manque de clarté des mécanismes et des critères adoptés dans la répartition des postes de promotion pour les nouveaux grades d'enseignant principal et enseignant formateur, dans les trois paliers. Ce qui a perpétué «l'ambiguïté, le manque de transparence et l'injustice». Et ce qui a provoqué, selon le Cnapeste, la colère dans les rangs des enseignants. Pour le syndicat, «c'est le résultat de la prise de décision unilatérale, sans consultation et partenariat réel avec les professionnels du secteur». Par ailleurs, le Cnapeste alerte sur la dégradation continue du pouvoir d'achat qui devient, de plus en plus, insoutenable, notamment pour les fonctionnaires. Il dénonce également les actes d'agressions physiques et verbales qui sont en augmentation constante, contre les enseignants. De même, le syndicat réclame toujours une copie intégrale du projet du statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'Education nationale, avant son adoption finale. Il réitère ses revendications relatives à l'instauration d'une retraite sans condition d'âge, l'amélioration du pouvoir d'achat, le règlement des dossiers de la médecine du travail et du logement. Et surtout la révision du système indemnitaire et son élargissement. Le Cnapeste évoque, avec regret, la non-implication des syndicats autonomes dans l'élaboration des textes d'application de la loi sur la liberté et l'exercice syndical. Et d'exprimer leur détermination à préserver les acquis, notamment le droit syndical et le droit à la grève. Enfin, les rédacteurs du communiqué ont exprimé leur satisfecit quant à la décision portant confirmation des enseignants contractuels dans leurs postes respectifs.