Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a affirmé lundi à Alger que la Banque d'Algérie compte adopter une monnaie numérique nationale sous le nom de «dinar numérique algérien» dans le cadre de la numérisation des paiements. Dans son allocution à l'ouverture des travaux de la conférence sur les défis futurs des banques centrales organisée par la Banque d'Algérie à l'occasion du 60e anniversaire de sa création, M. Benabderrahmane a souligné que «parmi les principaux ateliers ouverts à la Banque d'Algérie, figure la numérisation des paiements en s'orientant vers l'adoption d'une forme numérique de monnaie, dont elle assurera l'émission, la gestion et le contrôle sous le nom de dinar numérique algérien». Il a ajouté que «le dinar numérique algérien» constituera à terme un soutien à la forme physique de la monnaie fiduciaire. «A l'ère du numérique, le besoin de renforcer la sécurité et le contrôle des systèmes de paiement se fera sans doute ressentir, de nouveaux enjeux auxquels la Banque d'Algérie doit faire face», a conclu le Premier ministre. Les réserves de change dépassent les 60 milliards USD De son coté, le gouverneur de la Banque d'Algérie (BA), Salah Eddine Taleb a fait savoir que la valeur des réserves de change algériennes a dépassé les 60 milliards de dollars. Dans une allocution à l'ouverture des travaux de la conférence sur les défis futurs des banques centrales, M. Taleb a précisé que «les réserves de change dépassent actuellement 60 milliards USD, soit près d'un an et demi d'importations de biens et de services». Le gouverneur de la BA a affirmé que le système bancaire algérien a montré une «grande flexibilité» en dépit d'une conjoncture internationale difficile, marquée particulièrement par la pandémie Covid-19 et la crise pétrolière de 2014. L'année 2022 a constitué un «nouveau défi» en matière de maîtrise de l'inflation en tant que phénomène mondial, la Banque centrale s'étant concentrée sur l'adoption d'une politique monétaire «pragmatique», notamment le taux de change, comme mécanisme pour atténuer l'inflation importée et préserver le pouvoir d'achat du citoyen à la lumière du premier excédent de la balance des paiements depuis 2014.