L'exclusivité d'importation de légumes secs et de riz accordée à l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) «n'est pas une nouvelle décision», a indiqué, hier lundi, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezzig. Intervenant sur un plateau de la Télévision algérienne, le ministre a précisé que cette décision a été prise l'année dernière, «pour être mise en œuvre selon la méthodologie du gouvernement en deux parties», a-t-il souligné. Kamel Rezzig a également déclaré qu'au cours de l'année 2022, la première partie relative à l'exclusivité de l'importation de ces légumineuses a été appliquée par l'OAIC pour ce que l'on appelle l'achat à terme de vente. La deuxième phase, a encore déclaré le ministre, est relative à l'accord qui sera passé entre les opérateurs économiques et l'OAIC pour arrêter un programme ou une méthode de travail pour mise en œuvre de cette décision. Dans ce même contexte, Kamel Rezzig a expliqué que le but d'accorder l'exclusivité d'importation de légumes secs et de riz à l'Office algérien interprofessionnel des céréales était de préserver le pouvoir d'achat des citoyens et d'encourager le produit national, en plus d'éliminer le «populisme d'importation», a-t-il affirmé. Destinée à rationaliser les importations de certains produits alimentaires, la mise en œuvre de l'instruction n° 430 du ministère du Commerce et de la Promotion de l'exportation porte sur l'interdiction de l'importation de légumes secs et de riz par des opérateurs économiques, que ce soit «pour une revente en l'état ou usage propre». Cette décision, datée du 9 février 2023, a été répercutée par l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), informant les banques et établissements financiers de «l'interdiction de leur importation par d'autres opérateurs, que ce soit pour la revente en l'état ou pour usage propre». L'Organisation algérienne de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (APOCE) a, dans une publication sur sa page Facebook, estimé que l'interdiction possédait des raisons qui la justifient, assurant à ce titre que l'autre préoccupation de l'association réside dans la disponibilité de toutes les variétés de légumes secs, que ce soit de qualité acceptable ou excellente, et à des prix raisonnables. L'association a également annoncé qu'elle va veiller à ce que les prix baissent ou, à tout le moins, se maintiennent à leurs niveaux actuels. L'APOCE a, d'autre part, exprimé le souhait de voir la main-d'œuvre qui travaille dans les produits d'emballage préservée, pour permettre aux autres opérateurs économiques du secteur de maintenir leurs activités.