Lazhar Latrèche, Secrétaire général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF) et Directeur général de la Banque extérieure d'Algérie (BEA), a déclaré, sur les ondes de la radio nationale Chaîne 3, que les banques ont engrangé «quelque 594 milliards de dinars (MDA) dans le cadre de la finance islamique». Cette estimation a été faite lors d'une réunion, tenue dimanche dernier, entre le ministre des Finances, Laaziz Fayed, et les représentants de l'ensemble des banques publiques, au cours de laquelle il a été relevé «une augmentation significative des montants de dépôts», grâce notamment à «la dynamique de la finance islamique qui a contribué par quelque 594 milliards de dinars», montant enregistré au 31 décembre 2022. «L'augmentation du montant des dépôts est tributaire d'un certain nombre d'éléments. Aujourd'hui il y a la finance islamique qui est un segment de croissance», à cela il faut ajouter les dépôts collectés par la «finance conventionnelle», notamment avec «l'amélioration des taux créditeurs proposés par les banques, bien-sûr pour des maturités importantes», ajoute l'intervenant. Lors de la même réunion entre le ministre des Finances et les membres de l'ABEF, «plusieurs orientations et instructions ont été prodiguées aux premiers responsables des banques publiques», notamment en termes «d'amélioration de la qualité de service et l'accélération des opérations bancaires et le traitement des dossiers de crédits». «Les banques accordent une attention particulière à ses différentes clientèles dans le cadre de l'accompagnement, que ce soit pour les crédits aux particuliers (crédit à la consommation, crédit immobilier ) et le financement de l'économie nationale à travers le financement du cycle d'exploitation et du cycle d'investissement pour les PME et les grandes entreprises», ajoute l'intervenant. M. Latrèche a rappelé, à ce propos, une «instruction du ministre des Finances, datant de février 2021, adressée aux banques publiques, pour leur rappeler la nécessité d'améliorer la qualité de service et, en même temps, l'accueil de la clientèle. Des mesures ont été prises par les banques, notamment en termes de délais des opérations bancaires». Selon lui, «les délais d'étude des dossiers de crédits ne dépassent pas les 20 jours», alors que «les grands dossiers d'investissement sont traités, en moyenne dans un délai de 30 jours», ajoute le SG de l'ABEF. Les «efforts déployés» ont également permis d'élargir le réseau des agences des banques publiques sur le territoire national, dont le nombre est passé à «plus de 1700 agences», ce qui correspond à une «évolution de 2,3% par rapport à l'année 2021», dit-il encore, annonçant aussi que de nouvelles agences continuent à voir le jour, notamment à travers les dix nouvelles wilayas dans le sud du pays. La «nouvelle feuille de route» déclinée dimanche dernier «touche également la digitalisation» des services bancaires. Les chiffres présentés, hier, par l'intervenant font état de plus de 3640 DAB et GAB (distributeurs et guichets automatiques de billets), et 37.500 terminaux de paiement électronique (TPE) déployés au niveau des commerces, avec une augmentation de 23% entre 2021 et 2022. Quant au nombre de cartes de paiement, il a dépassé les 13,5 millions entre cartes interbancaires (CIB) et Edahabia d'Algérie Poste.