«L'occupant sioniste tue un enfant palestinien toutes les dix minutes», a déclaré hier le porte-parole du ministère de la Santé à Ghaza, dans son point de presse de la mi-journée, pour annoncer le bilan macabre des crimes de l'armée israélienne. «Le nombre de martyrs est de 10.569 depuis le début de l'agression sioniste, dont 4.324 enfants et 2.823 femmes», a annoncé, hier, Ashraf Al-Qudra qui a réclamé une «présence de l'ONU et du CICR dans les hôpitaux pour mettre un terme aux menaces israéliennes, protéger le système de santé à Ghaza et permettre aux praticiens de faire leur travail dans des conditions humaines». Avant lui, le directeur de l'hôpital Chouhada Al-Aqsa expliquait que «la moitié des hôpitaux de la bande de Ghaza et environ 60 % des établissements de santé sont hors service». «Aujourd'hui, pour le 33e jour, l'occupation israélienne mène une guerre brutale dans la bande de Ghaza». Selon la même source, on dénombre plus de 3.000 disparus et plus 26.000 blessés. Les bombardements sionistes ciblent aussi les rares convois d'aide humanitaire. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a affirmé qu'un de ses convois acheminant de l'aide humanitaire avait été visé mardi par des tirs, se disant «profondément troublé» par cet incident. «Le convoi de cinq camions et deux véhicules du CICR transportait des fournitures médicales vitales (...) notamment vers l'hôpital al-Quds de la Société du Croissant-Rouge palestinien, lorsqu'il a été touché par des tirs. Deux camions ont été endommagés et un conducteur a été légèrement blessé», a affirmé le CICR dans un communiqué. «Ce ne sont pas des conditions dans lesquelles le personnel humanitaire peut travailler», a déclaré William Schomburg, chef de la sous-délégation du CICR à Ghaza. «Nous sommes là pour apporter une assistance urgente aux civils dans le besoin. Garantir que l'aide vitale puisse atteindre les établissements médicaux est une obligation légale, en vertu du droit international humanitaire.» Le G7 insensible à la souffrance des Palestiniens De Hiroshima, les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, France, Italie, Allemagne et Japon) ont offert une couverture sans équivoque aux crimes sionistes, en affirmant «le droit d'Israël à se défendre (...) conformément au droit international». Sans faire état des bombardements qui ont fait des milliers de martyrs dont plus de 4.200 enfants, le communiqué de la réunion du G7 n'a pas manqué de condamner «sans équivoque les attaques terroristes du Hamas», tout en exigeant «la libération immédiate de tous les otages sans conditions préalables». De son côté, la Chine a appelé mardi à la «cessation immédiate des hostilités», dans la bande de Ghaza, et à «rejeter toute violation du droit international». Selon les propos du Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, la population de Ghaza est confrontée à d'immenses souffrances, a noté Geng Shuang, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations unies. «Une fois de plus, il doit être clair que toutes les violences et attaques contre les civils doivent être condamnées et que toute violation du droit international doit être rejetée». «Le recours aveugle à la force est inacceptable. Les installations civiles telles que les hôpitaux, les écoles et les camps de réfugiés ne doivent pas et ne peuvent pas être la cible d'opérations militaires. La sécurité du personnel de l'ONU ainsi que celle des travailleurs humanitaires et médicaux doivent être garanties», a-t-il souligné lors d'une session plénière de la quatrième Commission de l'Assemblée générale des Nations unies sur les pratiques de l'occupant sionistes et les activités de colonisation dans les territoires palestiniens occupés. Pékin demande à l'entité sioniste, de «s'acquitter des obligations qui lui incombent en vertu du droit international, de rétablir rapidement l'approvisionnement en produits de première nécessité à Ghaza, de garantir les communications locales, d'assurer l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire et de mettre fin à la punition collective infligée à la population de Ghaza», a affirmé M. Geng. «La Chine rejette fermement le déplacement forcé de la population palestinienne et appelle à la levée immédiate des ordres d'évacuation dans le nord de Ghaza», a-t-il ajouté. Combats au sol Par ailleurs, l'entité sioniste a continué pour le 33e jour consécutif ses bombardements d'habitations, d'hôpitaux et d'écoles, ainsi que de mener une politique d'extermination en interdisant l'approvisionnement en électricité, en eau, en produits alimentaires et en médicaments nécessaires. Cependant, les combats au sol avec les combattants de la résistance palestinienne, lors des incursions terrestres limitées, en raison de la forte résistance, montrent un net décalage avec la «supériorité» dans les airs de l'armée d'occupation. Ainsi, de l'aveu même de cette dernière, 350 de ses soldats et officiers, 59 policiers et 10 membres de services de renseignement (Shin Bet) ont été tués aux combats depuis le 7 octobre dernier. Hier, les Brigades Al-Qassam', branche militaire du Hamas, ont annoncé avoir détruit «totalement et partiellement» plusieurs chars et véhicules de transports de troupes dans différentes zones où se produisent ces incursions de l'armée sioniste. «Un char et un véhicule de transport de troupes ont été détruits au nord du camp d'Al-Shati par deux obus Al-Yassin 105. Deux autres chars ont été détruits près du rond-point de Tawam, par deux obus Al-Yassin 105», indique un communiqué d'Al-Qassam qui précise que ses combattants ont également ciblé «des soldats israéliens près d'un rassemblement de véhicules lors de l'incursion terrestre au sud de la ville de Ghaza, avec un missile antichar filoguidé Konkours». Par ailleurs, deux autres soldats sionistes ont été blessés aux frontières avec le Liban dans des échanges de tirs avec le Hezbollah.