Le drame que vit en ce moment l'ancien grand empire du Soleil levant et qui avait dominé l'ensemble du monde asiatique est la démonstration d'une impossible victoire de l'homme contre la nature. Considéré toujours comme une des puissances mondiales actuelles, le Japon voit une de ses villes totalement rasée par une récente succession de séismes le poussant à baisser les bras. Face au drame et aux incommensurables dégâts difficiles à inventorier, on imagine le sourire sarcastique de dame nature pour avoir déjoué la formidable puissance industrielle d'un pays qui faisait et défaisait toute l'Asie. Si après les terrifiants tremblements de terre incessants, des milliers de Japonais assoiffés et en queue leu leu réclament de l'eau et des abris de fortune, il est vrai tout de même que le Japon a su se prémunir d'un drame qui aurait pu être plus catastrophique. Mais la disparition d'une ville reste une indication sur les limites de l'intelligence humaine pour prendre le dessus sur la nature. Elle justifie les observations des âmes bien avisées selon lesquelles il est inutile de s'évertuer encore à tenter de braver l'incontournable réchauffement climatique. Aussi, comment peut-on dans un immense paradoxe livrer bataille contre les bases essentielles qui ont donné naissance à la civilisation dominante actuelle ? On ne creuse pas sa tombe avec la conviction d'être éternel. Le retour de manivelle est imparable car la nature humaine s'est enfoncée dans une multitude de cultures contre nature jusqu'à dénier les lois de la procréation et dénaturer le sens de l'existence. Il est maintenant certain que l'on ne peut échapper à la nature vengeresse. Les catastrophes se multiplient, les mers s'étendent et les terres disparaissent. Les tourbillons des ères géologiques millénaires se répètent. Le réveil de plusieurs volcans dans le monde et les séismes de plus en plus puissants et incessants au Japon et ailleurs ne sont-ils pas finalement les premiers indices d'une reconfiguration de la terre ?