Des signes avant-coureurs d'une tendance à la baisse des prix de nombreux produits de consommation sont perçus en Algérie comme ailleurs. Dans l'alimentaire comme dans le vestimentaire entre autres. Le premier grand désastre causé par la pandémie du corona et par les conséquences néfastes du conflit ukrainien a été partout un effroi généralisé et un coup de massue n'ayant épargné aucun pays. On ne connaît pas encore avec exactitude le nombre exact des millions de travailleurs laissés sur le carreau et on ne retient que les énoncés approximatifs des dégâts humains causés dans le monde du travail. On sait par contre les désappointements lourds des grands trusts qui licencient par milliers leurs employés en tentant de se redéployer dans une culture commerciale nouvelle inattendue et inconnue jusqu'ici. Des labels mondialement connus ont été mis en faillite et d'autres ont été obligés d'enterrer le faste d'une ère qu'ils ont eux-mêmes créée. Le dérèglement est si vaste que le commerce ne sait plus à quel saint se vouer. Les grandes tares observées aujourd'hui au cœur des marchés sont le témoignage d'une recherche de survie désespérée. Certains même n'hésitent plus à commercer la mort pour sauver leur vie. Ce piétinement des scrupules porte en lui le danger de pervertir le sens et la sainteté de la vie. Dénicher les abords d'un nouveau génie commercial ne sera pas aisé car la consommation a changé de profil et s'astreint à la limitation de son contenu. Le plus important effet a été une profonde corrosion de la civilisation de consommation sur laquelle le monde entier a basé son existence. Une fois le long confinement humain levé, la population mondiale s'est réveillée face à l'obligation de se soumettre à un véritable chambardement civilisationnel pour s'obliger à vivre autrement. La culture du strict nécessaire a lentement et difficilement pris place pour qu'elle s'implante comme une règle générale.