Encore une fois, Copé veut imposer un faux débat aux français. Appuyé par un Guéant maladroit, Copé ‘'Collé'', veut aller jusqu'au bout, pas de son idée mais des instructions dont il est chargé d'appliquer sur le terrain, à savoir faire du débat sur l'Islam une priorité politique à la veille de l'élection présidentielle de 2012, et occuper ainsi le terrain de prédilection du front national. Et pourtant, ses prédécesseurs Brice Hortefeux et Eric Besson, se sont bien cassé les dents en mettant en avant un faux débat sous couvert du fameux slogan de l'identité nationale, obligeant le premier ministre François Fillon de le mettre définitivement au placard, et mettre ainsi un terme aux dérapages des uns et des autres, notamment ceux de la droite. Aujourd'hui, on entend un autre son de cloche, venant du maire de Meaux, manipulant son bâton de pèlerin, qui se place en bon San Maritain, ne voulant que du bien pour les musulmans et les arabes, comme si ces derniers sont aussi naïfs pour le croire. Copé a des arrières pensées politiques, au point où le premier ministre s'est montré intransigeant envers lui, et s'est démarqué de cette politique de rejet prônée par cette nouvelle droite agonisante. Dans ce contexte empreint de mépris et de rejet de l'autre, les six religions de France se prononcent ensemble contre le débat. C'est ainsi que Mohamed Moussaoui président du conseil du Culte Musulman, le cardinal André Vingt-Trois et Gilles Bernheim, grand Rabbin de France, ont cosigné une tribune remettant en cause les conditions du débat sur la laïcité. Le ton est prudent et sans aucun esprit polémique ou partisan, mais le message est clair. Les représentants des six grandes religions de France, réunis au sein de la conférence des responsables de culte de France (CRCF), désapprouvent la tenue du débat sur la laïcité tel qu'il est proposé à ce jour par le président de l'UMP, Jean François Copé. Pour l'heure, outre les représentants musulmans, seul le président de la Fédération protestante de France et le Grand Rabbin de France s'étaient prononcés publiquement sur le débat, prenant nettement leurs distances. Les religieux posent la question, sans y répondre directement. Mais en réclamant de ne pas ajouter «de la confusion dans la période trouble que traverse la France», et en affirmant que, déjà, les religieux de France militent «ensemble pour une laïcité de bonne intelligence», il ne fait aucun doute que pour eux, la réponse est non. Mais Copé ne l'entend malheureusement pas de cette oreille, il persiste et signe. Le débat se fera même à huit clos. Soit. qu'il le fera tout seul dans ce cas, répliquent les français. L'avenir politique de Copé est compromis, il est lié à celui de Sarkozy. Si ce dernier tombe, l'autre chute. Donc, il a tout intérêt que Sarkozy soit réélu en 2012 pour préparer 2017.