Les nouvelles mesures destinées à valoriser davantage les dispositifs d'aide à la création propre d'activités et d'emploi prises par le conseil des ministres suscitent un intérêt particulier. Les services de l'ANSEJ et de CNAC ont été fortement sollicités ces derniers jours par les jeunes voulant lancer des micro-entreprises en profitant des avantages offerts par les autorités publiques. La mise en œuvre des dispositifs en question est liée à l'élaboration des textes réglementaires a tenu à signaler une source de la direction régionale de CNAC ajoutant que la publication des décrets interviendra dans les prochains jours. En effet, les guichets des l'agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes et de la caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) sont pris d'assaut par les jeunes venus nombreux se renseigner sur les dispositifs pris par les autorités publiques afin de faciliter les mécanismes de création d'activités. « Nous recevons quotidiennement des jeunes et même des personnes âgées voulant prendre connaissance des nouvelle positions sur la création de micro-entreprise. Mais en ce moment on ne peut pas répondre à leur demandes tant que les textes règlementaires et les nôtres ne sont pas fournis. C'est une question de jour », a tenu à nous expliquer notre source voulant garder l'anonymat. La même source a révélé que les nouvelle dispositions sur la création d'activités sont « historiques » et répondent aux attentes d'une importante frange de la jeunesse algérienne qui souhaitait créer des entreprises, mais ne disposait pas de financement nécessaire. Les pouvoirs publics ont décidé dans le cadre des avantages accordés aux candidats au micro investissement dans le cadre de l'ANSEJ et de la CANC de bénéficier d'une réduction de leur apport personnel au titre du financement de l'investissement (ramené de 5% à 1% pour les investissements ne dépassent pas 5 millions de DA et de 10% à 2% pour les investissements allant jusqu'à 10 millions de DA. Il a été décidé aussi l'élargissement du seuil maximal de bonification des taux d'intérêt sur le crédit bancaire (à savoir 80% au nord et 95% au sud dans les hauts plateaux) aux activités dans le bâtiment et travaux publics et l'hydraulique (BTPH) et industrie de transformation, l'extension des périodes déférés à une année sur le remboursement des intérêts et de 3 années sur le paiement du principal crédit bancaire ainsi que l'octroi si c'est nécessaire d'un crédit supplémentaire sans intérêt de 5.000.000 de DA pour la location du local destiné à l'activité ou pour l'acquisition d'un véhicule aménagé en atelier lorsqu'il s'agit d'une activité professionnelle par les diplômés de la formation professionnelle l'instauration d'une période de trois années durant laquelle le micro entreprise évoluera graduellement vers une fiscalisation totale à l'issue de la période d'exonération et réservation d'un quota de contrats publics locaux aux micro entreprises, sont parmi les mesures introduites dans le nouveau dispositif. Du côté des banques, elles sont prêtes à agir. Ces mesures impliquent également la contribution des agences bancaires qui participent au financement des projets de l'ANSEJ et de la CNAC. Pour le délégué régional de l'association des établissements bancaires et financiers Abderrahmane Benkhalef, la communauté bancaire est prête à accompagner les jeunes promoteurs et à partager les risques de la matière, les banques publiques sont suffisamment outillées et préparées afin d'accompagner l'ANSEJ et la CNAC, a tenu à ajouter le délégué régional de l'ABEF rappelant que les pouvoirs publics ont pris des décisions appropriées notamment celles portant sur la révision des niveau d'apport personnels la palette des dispositifs de création d'activités a été renforcée, signale-t-on, tout en ajoutant que les banques ne sont pas en attente des textes règlementaires afin d'agir dans ce sens l'ABER s'attend à faveur de l'adoption de ces nouvelles dispositions à plus de travail et de profit pour la communauté bancaire. M. Benkhalifa n'écarte pas la spécialisation des personnes voire même d'agences bancaires dédiées au financement des micros entreprises de manière à booster ce créneau. Il faut s'attendre, soutient notre interlocuteur, à une nouvelle dynamique et à la relance de l'appareil économique soutenu par des mesures sur l'accès du foncier aux locaux commerciaux et aux crédits bancaires. Le ministre des finances, Karim Djoudi, a assuré dans la soirée du lundi lors d'une émission de canal Algérie, quelques prises lors du dernier conseil des ministres pour booster l'emploi et l'investissement seront appuyées par un financement public conséquent.