Sarkozy a perdu la bataille des élections régionales et cantonales, son gouvernement a été gangréné par la corruption jusqu'au coup, sa politique intérieure est au pire des sondages, le chômage a atteint des pics jamais égalés, l'islam stigmatisé comme jamais auparavant, la France n'a jamais connu par le passé des situations politique et économique aussi catastrophiques que ce qu'elle est en train de vivre aujourd'hui. Le plus grave, demeure dans l'amateurisme de la politique étrangère du président français. Ne possédant aucun atout à l'intérieur du pays pour se refaire une santé, Sarkozy tente par tous les moyens de redorer le blason en s'attaquant d'abord à la Libye avec certaines complicités arabes et la bénédiction des Américains, qui vont le relâcher quelques jours plus tard, et son implication dans la future liquidation physique de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire. Son obstination à prendre des risques pour jouer un rôle aux yeux de la communauté internationale et dans le but inavoué d'amadouer l'opinion nationale française, afin de lui faciliter son accession au ‘'trône'' pour la deuxième fois en 2012, va le conduire sans nul doute, selon certains observateurs vers un échec cuisant. L'enthousiasme de Sarkozy pour une guerre dont il ne peut prévoir les conséquences arrive à un moment où l'Otan est divisé, et ou l'Union européenne- depuis sa création la pièce maîtresse de la politique étrangère de la France – n'a jamais été aussi faible. Plus intelligents, les Allemands, ont montré leurs divergences aux cotés des Turques. Pour leur part les Américains ne sont pas aussi chauds sur le dossier Libyen, dans la mesure où Obama est pris par le calendrier de l'élection présidentielle américaine. Il ne peut s'engager dans une guerre aux conséquences incalculables, de peur de perdre toutes les cartes qu'il a en main. Le patron de l'Otan à son tour a remis les pendules à l'heure en annonçant que la solution militaire n'est pas la solution idéale au problème et qu'il fallait traiter le problème politiquement et avec toutes les parties concernées y compris le leader Libyen. Seul, le président français ne pourra pas faire le poids, l'économie de la France ne pourra jamais supportée à elle seule les frais d'une guerre qui n'a aucun sens. La France n'est plus ce qu'elle était. Sans l'Europe la France est quasiment effacée, sa force réside dans l'Union Européenne. Encore une fois, Sarkozy commet une erreur stratégique qu'il va payer chèrement. Peut-être qu'il a été induit en erreur par Bernard Henri Levy, ce grand philosophe franco-juif, agent à la solde du Mossad, car c'est lui qui a persuadé le chef de l'Etat français d'attaquer Benghazi, ce n'était nullement la stratégie de la diplomatie française. Cet agent du Mossad a tenté à plusieurs reprises de semer la discorde au sein de la classe politique algérienne, sans y parvenir. Nous y reviendrons.