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«En Libye, il ne s'agit plus d'une révolution, mais d'un coup d'Etat»
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Loin d'être dénouée, la situation libyenne suscite encore des questionnements. Une guerre menée au nom du droit et de la protection des civils et qui, en fait, ne présage que d'une situation chaotique. A ce propos, La Nouvelle République s'est rapprochée d'Allain Jules, journaliste et intellectuel français d'origine Camerounaise. Allain est chercheur en histoire médiévale et en relations internationales. Il a étudié à la Sorbonne et à l'Institut des relations internationales et stratégiques (Paris) et, actuellement, il collabore avec de nombreux journaux à travers le monde, notamment en France, en Russie, en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique.
La Nouvelle République : Commençons, si vous le voulez bien, par cette fameuse résolution. Dans l'un de vos articles, vous la considérez comme un coup d'Etat. Cela ne signifierait-il pas que ce dernier a été mûrement organisé et de façon collective, en connivence avec l'ONU, qui n'a même pas réagi aux violations de ladite résolution ? Allain Jules : Avant de vous répondre, permettez-moi de féliciter votre gouvernement qui n'a pas accepté le diktat des grandes puissances, avec l'accueil de certains membres de la famille Kadhafi. Cela dit, faut-il encore vous faire un dessein sur la trituration de la résolution 1973 qui est en train de détruire la Libye ? Je pense que non. Toute honte bue, les pays de l'OTAN engagés dans une nouvelle guerre de prédation ne se sont même pas sentis obligés de respecter les règles qu'ils ont eux-mêmes édictées, érigées. Sur les 29 articles constituant cette résolution onusienne, revenons sur le chapitre dit «Application de l'embargo sur les armes»». La France l'a violé sur les montagnes du djebel Nefoussa en toute impunité, en mer aussi. Le Qatar a fait pareil. Alors, pas besoin de revenir sur le reste. A partir du moment où l'on prend des armes, il ne s'agit plus d'une révolution mais d'un coup d'Etat, car on veut renverser le régime en place. Or, toutes les têtes de pont de ce conflit, de Barack Obama, le président américain, au président français Nicolas Sarkozy, en passant par David Cameron, le Premier Ministre britannique, tous juraient, la main sur le cœur, en nous regardant qui plus est dans le blanc des yeux, que le guide libyen Mouammar Kadhafi n'était pas le but de ce coup d'Etat masqué en révolution. Quant à l'ONU, c'est désormais une coquille vide qui ne sert que les grands pays. Elle manœuvre en leur faveur pour que la doxa occidentale perdure, malgré ses insuffisances, au même titre que la Cour pénale internationale (CPI), la plus grosse arnaque judiciaire créée contre les Africains indociles. A propos de coup d'Etat, d'autres voix vont encore plus loin en expliquant comment cela a été fomenté par la France pour des raisons purement économico-financières. Kadhafi aurait eu l'intention de retirer tous ses avoirs relatés aux ventes de pétrole libyen et qui se trouvaient, en particulier, dans des banques françaises, pour les transférer vers des banques asiatiques, ce qui aurait été catastrophique pour la France et l'Europe. Alors, il faut l'abattre ? Quel est votre avis ? La précipitation avec laquelle la France s'est engagée contre le régime libyen laisse pantois. D'ailleurs, au début du conflit, avant la prise en main des opérations par l'OTAN, de nombreux atermoiements étaient constatés sur le terrain et l'improvisation était criarde. Je n'ai pas d'information relative aux soucis supposés ou non de la France en matière économico-financière. En revanche, toutes les économies occidentales sont dans le rouge. Il suffit d'observer le yo-yo boursier. De là, à faire ce glissement et amputer le vol des avoirs souverains libyens, il n'y a qu'un pas. Peut-être qu'on en saura un peu plus dans les semaines à venir. Néanmoins, les raisons profondes que certains Africains mal informés ignorent, c'est que l'homme que les médias occidentaux et même certains dits africains présentent comme un fou est plutôt un visionnaire. Kadhafi avait pour but — et c'est d'autant plus étrange qu'il soit attaqué maintenant — de sortir l'Afrique de l'ornière en créant une armée commune pour la préservation de sa souveraineté, mettre en place un dinar fort pour son pays, et booster l'économie africaine par divers investissements relatifs aux investissements des fonds libyens. J'ai réalisé récemment pour la chaîne qatarie Al Jazeera une étude sur les fonds libyens en Afrique subsaharienne. Ce qu'on y découvre est vraiment formidable pour les générations futures. Sarkozy a pris de vitesse ses alliés en entamant les hostilités en Libye. Maintenant, le revoilà qui surprend tout le monde avec cette visite à Tripoli et Benghazi. Pourquoi, d'après vous ? En réalité, il croyait dans son for intérieur que la France allait faire de la Libye une bouchée en soixante-douze heures chrono, trompé sans doute par des think tanks bien rémunérés et dont on ne voit aucun résultat concret sur le terrain. C'est cet amateurisme qui leur est reproché, lui, son état-major et ses conseillers «toxiques», passez-moi l'expression. Son voyage napoléonien en pays arabe est un poker menteur insipide. Atterrir dans un aéroport vide, rouler dans un véhicule blindé aux vitres teintées jusqu'à un hôpital avant de se rendre dans un hôtel ultra sécurisé est d'une tristesse abyssale. Quant à Benghazi, ce fut le bouquet. Avec un libérateur qui ne peut parler que devant 1.000 ou 1.500 personnes dans une ville comptant 800.000 âmes, il faut avouer que parler de triomphe comme je l'ai lu ici et là, c'est l'hôpital qui se fout de la charité. Ce voyage n'a vraiment pas apporté une moisson de bonnes nouvelles, bien au contraire. En fait, Nicolas Sarkozy voulait occuper le terrain médiatique en... France, car son déplacement coïncidait avec le premier débat des socialistes français qui concourent à la candidature pour choisir le représentant de leur parti à l'élection présidentielle de 2012. Donc, les Libyens, selon Sarkozy... Lors de cette visite, on s'attendait à ce qu'il soit accompagné de son ministre des Affaires étrangères, mais rien de cela. Au contraire, c'est toujours ce fameux Bernard Henry Levy qui est mis en scène. Pourquoi, d'après vous ? Si, Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères, était de la partie. Annoncé absent, puisqu'il devait comparaître devant un tribunal francilien pour malversations dans le cadre des emplois fictifs de Paris, par un tour de micmac, il a été du voyage. Quant à l'autre quidam, BHL, son anthropomorphisme et ses indignations sélectives me rebutent. Il est ainsi fait notre cher «Botul» pour les intimes ou Mickey le philosophe, au choix. C'est un humaniste des plateaux de télévision et des papiers glacés. Adepte du terrorisme intellectuel, de la censure de ses contradicteurs, il restera dans l'histoire comme le seul philosophe ayant promu la guerre en lieu et place de la paix et de la négociation. Ce n'est pas reluisant. Son voyage libyen est narcissique comme le personnage qui voulait, par celui-ci, montrer son autosatisfaction. Mais, moi, avoir ainsi du sang de milliers de Libyens sur les mains, je ne dormirai plus la nuit. Pour BHL, en revanche, c'est le dernier de ses soucis, tout pour sa gloriole. C'est pathétique. Selon un communiqué de l'OTAN, «il n'existe simplement pas de solution militaire à cette crise, mais nous avons besoin d'un processus politique pour une transition pacifique à la démocratie en Libye». Quelle lecture possible peut-on faire de cette déclaration ? OTAN en emporte le vent ! C'est de l'esbroufe. Du vent. Une ruse supplémentaire pour faire croire que le but est la pacification de la Libye alors qu'elle apporte son soutien à des renégats, des terroristes, des islamistes et des racistes patentés. Donc, il n'en est rien. Si c'était vrai, ça se saurait. Depuis le début du conflit, ne l'oublions pas, il y a un camp, le seul, qui a toujours voulu l'arrêt des hostilités. Ce n'est pas celui belliqueux représenté par l'OTAN et ses sous-fifres du CNT. Pourquoi donc prolonger sa mission au moment où tout le monde est convaincu que c'est plié ? L'inéluctable guerre civile qui se fait jour aujourd'hui, à moins d'être autiste et porter des œillères, devrait ouvrir la porte à des négociations pour arrêter ce massacre. Mais quand vous entendez Nicolas Sarkozy pérorer aux Nations unies sur Kadhafi qu'il «doit être jugé», c'est comprendre simplement qu'en Libye, il y a un concept nouveau en matière de système politique : la démocratie de l'exclusion. La victime : le clan Kadhafi. Ça ne vous met pas la puce à l'oreille ? Ils ont peur de la popularité de ce clan en Libye et veulent l'éliminer pour accaparer des richesses libyennes en toute impunité. Aucun régime au monde ne peut résister face à une révolution populaire. Ce n'est pas le cas en Libye et en Syrie. Ne vous méprenez pas. J'entends déjà les cris d'orfraie de ceux qui défendent une soi-disant «démocratie mondiale» et la «liberté», brandies comme trophée, la panacée, alors que, dans les faits, rien ne change. Que reste-il de la révolution du jasmin en Tunisie ? C'est Lampedusa et le tourisme qui baisse en faveur des destinations européennes. Diantre. Que reste-t-il de la révolution égyptienne ? C'est le procès hypocrite de l'ancien raïs Hosni Moubarak, le secteur touristique qui périclite et les intérêts d'Israël dans la région qui sont menacés. Faut-il des révolutions de la liberté ? Oui, mais que ce soient des demandes spontanées, qui ne se basent pas sur de faux prétextes, guidés par l'étranger ou par mimétisme. «Notre mission, a déclaré le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen, continuera tant que continueront les attaques et les menaces.» D'après cette déclaration, ne se dirigerait-on pas vers une situation à l'irakienne ? Anders Fogh Rasmussen est un extrémiste, c'est connu. Sa déclaration est d'un ridicule. Pourtant, sur le terrain, c'est bien l'OTAN qui menace et attaque. Cherchez l'erreur. Mais la question aujourd'hui est de savoir qui va protéger les populations civiles libyennes alors que c'est l'OTAN qui était censée le faire ? A moins de protéger des renégats armés et de tuer justement ces civils qui refusent le diktat du CNT, la mission de l'OTAN a jeté son dévolu sur la personne de Mouammar Kadhafi et les populations civiles tout en détruisant les infrastructures libyennes. Essentiellement. Il faut quand même rappeler que son quartier général de Bab Al Azizia a été bombardé 68 fois alors qu'il n'a violé aucune résolution onusienne. Le but était donc de le tuer. Etait-ce la mission inavouée de l'OTAN ? Sans doute. C'est donc sans surprise que la prolongation de trois mois de sa tuerie en Libye, en
Afrique, se poursuit sans que personne ne lève le petit doigt, la raison du plus fort étant toujours la meilleure même comme les voltiges mensongères sautent aux yeux de tous, sans exclusive. Nous, peuple européen, ne nous mobilisons que lorsque notre portefeuille est touché. Si le conflit se poursuit ad vitam aeternam, peut-être que les gens comprendront l'injustice faite à la Libye qui n'a rien demandé à personne. Certains analystes pensent qu'on assiste à une reproduction exacte du schéma des années 1920, c'est-à-dire que les puissances mandataires vont installer des élites qui se partagent des parlements dans le cadre d'élections et d'une vie politique, le tout sous la stricte surveillance d'un haut commissaire. Maintenant, nous nous retrouvons avec cette fameuse conférence internationale de soutien à la Libye nouvelle. Cela ne viserait-il pas à instaurer une démocratie parlementaire de façade, sous contrôle des puissances coloniales et avec l'approbation de l'ONU, successeur de la SDN ? Je suis du même avis. Les évènements et les scandales d'hier n'ont toujours pas servi de leçon aujourd'hui. Personne ne semble voir la reproduction des mêmes schémas. C'est quoi la nouvelle Libye ? Sur quelle base l'étranger doit-elle la définir ? Si ce n'est pas sa re-colonisation, alors dites-moi, j'ai dû louper un épisode, quelque chose sans doute, mais qu'est-ce que c'est la nouvelle Libye ? Dans ce dossier ridicule, derrière les salmigondis de ceux qui agressent la Grande Jamahiriya, il y a plus de «l'homme est un animal métaphysique» de Schopenhaeur que «l'homme est par nature un animal politique» d'Aristote. Ils sont dans le déni perpétuel et veulent imposer leur vision sociétale aux autres en usant de tous les expédients et subterfuges possibles et inimaginables. Penser qu'il y aura une vraie démocratie en Libye, c'est de la poudre aux yeux. Dans la configuration libyenne qui est profondément tribale et dans la plupart des sociétés africaines, la démocratie relève plus de l'utopie que d'autre chose. On vote par affinité ethnique surtout. Le cas libyen que je connais ne peut apporter que des hommes-liges au service de l'Occident. Je ne vois aucun membre de la société civile libyenne ou du CNT remporter les suffrages devant un membre du clan Kadhafi sur une vraie élection avec supervision, par exemple, de l'Union africaine. Le reste n'est que verbiage vaseux et falsification historique. Néanmoins, il faut des libertés. C'est indéniable. Quant à les imposer par des Tomahawk, alors, je m'inscris en faux. Qu'attend donc l'Occident, dit monde libre — encore une escroquerie —, pour aller défendre les Biélorusses à quelques heures d'oiseaux des démocraties ? Si cela se confirme quelles seraient, d'après-vous, les répercussions de ce nouveau schéma sur les plans externe et interne étant donné que, sur le plan externe, cela va ostraciser la Russie et la Chine, dont les influences sont considérées comme des vestiges de la guerre froide, alors que, sur le plan interne, on va peut-être assister à l'instauration d'un régime républicain sous l'intitulé de démocratie ? Permettez-moi de douter de la formulation de régime républicain parce que la République est une forme de gouvernement dans laquelle les gouvernants sont désignés par l'élection du peuple. Et, par conséquent, en Libye, ce n'est pas le cas et ça ne le sera jamais tant que l'Occident aura les manettes sur place et jouera le chef costumier. D'ailleurs, croyez-vous vraiment que les membres du CNT peuvent gouverner la Libye ? Sur quelle légitimité d'ailleurs ? J'en doute. Ils n'ont ni les capacités ni la volonté de défendre la souveraineté de leur pays. Quant à la Russie et à la Chine, on ne peut présager de rien pour l'instant, elles ont joué la neutralité. Vous savez, l'histoire des relations internationales est émaillée de surprises parce que, en réalité, nul ne sait qui tire les ficelles dans le dossier libyen. Ce n'est pas toujours le gesticulateur du bocal ou l'éjaculateur précoce — suivez mon regard — qui est invité au dîner final. Vous verrez. Après cette guerre libyenne, Sarkozy semble avoir goûté aux «délices» des «croisades», comme, d'ailleurs, il l'a déclaré publiquement : «L'Iran pourrait être la prochaine cible». Quel serait l'intérêt de la France, en particulier, dans ce cas de figure ? Encore une fois, il est plutôt risqué de parler de la fin de cette guerre, elle ne fait que commencer. Nous sommes entrés de plain-pied dans une guerre civile qui risque de perdurer, surtout que l'OTAN a décidé de terroriser les populations civiles qui refusent le diktat du CNT. Vous avez parlé de révolution ? Pourquoi la population de Syrte ou de Bani Walid ne se soulève pas contre les milices dites pro-Kadhafi ? C'est qu'elle n'existe pas et que c'est le peuple qui a pris les armes pour se protéger puisque la soi-disant «communauté internationale» organise un génocide contre le peuple libyen avec l'aval, hélas, de certains de ses propres fils. C'est pathétique. Ceux qui tentent d'ignorer cette réalité se rendront à l'évidence. Sans vouloir jouer les Nostradamus, je crois que c'est très mal engagé, même si l'OTAN réussit sa mission, celle d'assassiner le guide libyen Mouammar Kadhafi.


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