L'agence de bassin hydrographique Sahara (ABHS) et la wilaya d'Adrar ont organisé, sous le haut patronage de M. le ministre des ressources en eau, un colloque international sur la Foggara (CLFOG), qui s'est déroulé à Adrar du 09 au 11 avril 2011. Cette rencontre dans la région d'Adrar avait pour thème général « La réhabilitation et la valorisation de la foggara dans la région du Touat, Gourara et Tidikelt. Cette rencontre, placée sous l'auspice de l'Unesco-PHI (programme d'Hydrologie internationale) a regroupé une cinquantaine d'experts, dont plus d'une vingtaine d'étrangers d'une dizaine de pays, notamment de l'Asie et de l'Europe. La participation à cette manifestation technique et scientifique de plusieurs experts et chercheurs d'universités algériennes et étrangères ayant travaillé dans le domaine de la foggara, a permis de confronter les résultats expérimentaux enregistrés dans leurs pays respectifs et sera une opportunité bénéfique pour la région, en vue de présenter les travaux de réhabilitation et de revivification réalisés ou en cours de réalisation dans la région du Touat-Gourara-Tidikelt. La contribution par des travaux de recherche dans la région, par un thème aussi important et intéressant, que celui des systèmes de captage traditionnel (Foggara) permet de protéger et de préserver ce monument hydraulique, ancestral et culturel, datant des dixième et onzième siècles. Il est à rappeler que la Foggara réalise à la fois le captage et l'adduction d'eau de la nappe aquifère et ce, par un système de galeries drainantes en pente très douce, avec des puits d'aération et d'évacuation de remblais. L'eau débitée se situe à un niveau légèrement supérieur à celui des jardins, permettant ainsi une irrigation par gravité. Le choix de ce mode de captage et d'irrigation est déterminé par des considérations, socio-économique et climatique. Il faut reconnaitre aussi que l'hydrogéologie spécifique à la région a concours à cette ingénieuse réalisation. L'urgence de la sauvegarde de ce monument hydraulique, séculaire par principalement : une bonne gestion et surtout le curage et l'entretien de la galerie drainante foggara. La main d'œuvre spécialisée dans la construction et l'entretien de la foggara commence à disparaître de plus en plus dans la région. Cette problématique a engendré la disparition ou la mort par obstruction de dizaines de foggara.1/3 des F a été abandonné sur 1620. Cette rencontre a également été l'occasion de discuter de l'opportunité de la création par l'agence de Bassi hydrographique Sahara, sous tutelle du ministère des ressources en eau, d'un observatoire de la Foggara à Adrar, de fixer ses missions, son organigramme, d'élaborer une ébauche de programme,de projeter ses ambitions au niveau national et international, d'évaluer les moyens humains et matériels à mettre en œuvre.