Apres les scandales enregistrés, le spectre du retrait de confiance plane toujours sur certaines assemblées populaires communales dans la wilaya de Tiaret. Des maires écroués d'autres condamnés et d'autres, malgré les bavures enregistrées, sont toujours maires incontestables. Leur comportement traduit clairement l'impunité dans laquelle agissent les élus locaux. Ils gèrent les affaires de la commune à leur guise, en aparté sans consulter les membres de leurs APC. Certains poursuivis en justice pour des infractions à la loi, et ne sont guère inquiétés. D'autres, le mandat tire à sa fin, s'efforcent à s'assurer une bonne retraite. Les membres de l'assemblée populaire communale de Rahouia ont saisi le président de la République par une lettre dans laquelle ils demandent le retrait de confiance de leur P/APC, une demande pour le même objet a été déjà adressée au Wali de Tiaret. Le P/APC a été suspendu par le wali pour avoir indûment délivré un document administratif, poursuivi en justice, il bénéficie d'un acquittement par le tribunal de Sougueur et fut rétabli dans ses droits ce qui déplait aux membres de cette assemblée populaire communale qui refusent sa présidence. Ils demandent l'ouverture d'une enquête et dénoncent leur exclusion de la prise de décisions relatives à la gestion des affaires de la commune. 6 membres sur 9 que compte l'APC refusent de travailler avec l'actuel maire. Certains maires zélés instrumentalisent des jeunes désœuvrés pour des sales besognes contre des promesses avérées fausses par la suite. Dans ce cadre et en signe de mécontentement contre les promesses non tenues par les maires, un citoyen avait tenté de se donner la mort à l'intérieur du siège de l'APC, un autre avait aspergé le maire d'essence et voulait l'immoler vivant par le feu à l'intérieur même des bureaux. Censés prendre en charge les préoccupations du citoyen, les élus font de lui un strapontin pour arriver à leurs fins inavouées. Plus grave encore, des élus chargés des affaires sociales, exigeaient des femmes, venues chercher un emploi dans le cadre du filet social, leurs numéros de téléphones. Des maires milliardaires exploitent les gens en détresse et n'ont d'autres soucis que de fructifier leurs argents mal acquis, ils sont devenus des grands propriétaires terriens possédant des cheptels, et utilisent les moyens des APC dans leurs bergeries au vu et au su de tous. Devant l'absence de tout contrôle, et dans le cadre de l'accomplissement du devoir de citoyenneté, des éleveurs ont dénoncé ces bavures devant les hautes instances du pays desquelles ils attendent une réaction pour sauver ce qui reste à sauver du patrimoine public menacé par ces budgétivores aguerris. Faudrait-il rappeler qu'un proche de l'un de ces élus a été condamné à une amende de 600 milles dinars pour avoir détruit des biens d'autrui lors d'une contestation des mesures portant sur l'extension d'un périmètre des terres mises en défend. La gestion de la commune de Tiaret est confiée au chef de la daïra assisté d'un un ancien cadre de la wilaya qui traine un lourd dossier derrière lui, installé en grande pompe par le wali. Les Tiartis assistent perplexes à la déchéance manifeste de la situation socioéconomique de leur commune, après l'emprisonnement du président de l'assemblée populaire communale et d'autres membres pour dilapidation des deniers publics et passation douteuse de marchés. Une année passée, l'APC est toujours sans président pour des raisons ignorées. Les administrés subissent encore les conséquences fâcheuses de l'indisponibilité d'un P/APC capable de gérer leurs affaires quotidiennes. Devant une situation pareille les citoyens et plus particulièrement les jeunes, dénoncent les dépassements de tous genres, condamnent les actes et comportements indignes d'élus et revendiquent leurs droits spoliés.