Rejetées par leur familles, bannies par la société, les mères célibataires peinent à s'arracher une place au soleil et vivent souvent la grande frustration d'être privées de leur progéniture. Une information émanant du ministère de la solidarité nationale un salaire mensuel de 10.000 DA sera versé à toute mère célibataire envisageant de reprendre son enfant abandonné dans les centres d'assistance a circulé depuis quelques jours à Oran. Néanmoins, cette nouvelle qui a fait naitre une lueur d'espoir de consolider la cellule familiale et de rétablir les liens familiaux entre l'enfant et la mère a vite été contredite par ce même département. Pour ministre de la solidarité nationale il s'agit d'une prime dont le montant n'a pas encore été fixé « aux jeunes filles qui ont un enfant à charge, le temps de mieux s'organiser ». En outre, le ministère a conditionné cette aide par le retour de ces mères chez leurs parents et de tenter des inscriptions dans un centre de formation professionnelle pour suivre un stage. Ce dispositif permettra, selon les autorités de ressouder la cellule familiale et d'éviter à ces femmes l'opprobre mais qu'en est-il de ces jeunes mères célibataires dont la famille ne souhaite guère entendre parler ? Par ailleurs et dans la même optique certains esprits ont interprété ce projet comme étant une incitation à la débauche. Pourtant, il suffit de circuler dans les artères des grandes villes pour constater l'ampleur de ce phénomène qui n'a pas attendu l'annonce de cette prime pour se propager à Oran. Il est utile dans ce sillage de souligner qu'il existe en effet des mères qui souhaiteraient reconstruire de nouveau leur petite famille. Mais des raisons purement matérielles, le rêve devient presque utopique. Ainsi, au lieu de protéger l'enfant et la mère en leur octroyant un cadre de regroupement adéquat pour leur épanouissement, avec ces mentalités rétrogrades, nous risquons de perdre à la fois l'enfant et la mère. Dans le cas où la mère décidait de garder son enfant un plan juridique selon toujours les même sources a été mi en place. Toutefois ce dispositif ne semble pas résoudre efficacement le problème, attribué aux bouleversements qu'a connus notre société, notamment depuis le début de la décennie noire pour preuves, les témoignages de certaines mères célibataires qui ont choisi de garder l'anonymat et de ne pas dévoiler le fin fond de leur histoire à la presse. Il faut savoir que les statistiques officielles parlent par ailleurs de plus de 768 bébés abandonnés. En ce qui concerne les failles selon les juristes il aurait été plus judicieux de commencer par adopter des lois qui obligeraient les pères géniteurs à passer les tests ADN pour établir l'affiliation de l'enfant. Si l'on s'en tient aux apparences le statut des Algériennes en matière de droit de création, des associations d'accès au travail et au planning, familial apparait comme enviable, notamment lorsqu'on le compare à celui qui prévaut dans certains pays musulmans. Mais ne dit-on pas que les apparences sont trompeuses car au fur et à mesure que nous fouinons dans les fins fonds de notre juridiction les insuffisances dans les fins fonds de notre juridiction les insuffisances et les vides juridiques- en rapport avec les mères célibataires n'en finissent pas de surgir. En effet selon maitre Ben Braham avocate renommée à Oran, les lois algériennes ne prévoient rien concernant les mères célibataires, car elles sont mères d'un enfant adultérin et le droit musulman bannit l'adultère. « il peut y avoir une reconnaissance paternelle de cet enfant mais celui-ci né hors mariage, ne bénéficiera pas d'héritage, et par conséquent, il sera appelé à vivre des situations inextricables ». explique-t-elle. Dans ce sillage, il faut savoir même si le père géniteur décide de reconnaitre cet enfant, celui-ci n'aura en aucun cas les mêmes droits que ses enfants nés d'un mariage légal. En outre, il est du pouvoir de la mère de donner son nom à cet enfant, toutefois les mentalités sclérosées de notre société colleront toujours à cet enfant la célébré formule « le fils de sa mère un signe distinctif qui le suivra pendant toute sa vie l'autre solution envisagée dans le cas d'un enfant adultérin c'est-à-dire non- reconnu par les deux géniteurs, consiste à donner deux prénoms à l'enfant. Ainsi le projet de loi prévu par le ministère de la solidarité et selon notre inter locuteur loin d'être la solution du projet selon les opinions des services de la DAS. Pour preuve « sur le plan humanitaire, c'est bien pensé mais sur le plan légal, c'est une façon de protéger les pères géniteurs dans la mesure où la société qui prendrait en charge leurs erreurs ». Il y a lieu de noter que l'affirmation est un droit reconnu dans la convention internationale des droits de l'enfant. Cette procédure permettra en principe aux autorités d'exiger de lui une pension familiale au même titre que les enfants légitimes. En outre, il conviendrait de revoir le délai de trois mois accordé à la mère pour reprendre son enfant.