Profitant de la forte présence des militants de son parti et des citoyens venus l'écouter, M. Moussa Touati, dans un discours plutôt acerbe, a fortement appelé à la dissolution du Parlement. Au moment où le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, tente de trouver des solutions adéquates aux différents problèmes soulevés par les manifestants lors des derniers événements que le pays a connus, début janvier, et après avoir décidé de plusieurs réformes lors du dernier conseil des ministres, en réponse aux attentes des Algériens, voilà que le président du Front National Algérien (FNA), M. Moussa Touati, appelle à la dissolution du Parlement algérien. Présidant une assemblée générale élective à Mostaganem, en début de l'après-midi d'hier, en vue de l'élection du nouveau conseil de wilaya. Il est à noter la présence aux côtés de M. Moussa Touati de M. Bencheikh, député et ex-membre du NRA, qui s'est rallié au FNA. Profitant de la forte présence des militants de son parti et des citoyens venus l'écouter, M. Moussa Touati, dans un discours plutôt acerbe, a fortement et vivement critiqué le Parlement. Selon lui, le Parlement n'aurait pas respecté ses engagements vis à vis du peuple, ni les doléances des citoyens qui ont manifesté leur mécontentement et leur colère au cours du mois de janvier dernier. Dans son discours, en parlant de la refonte du code communal, le président du FNA a jugé inconcevable que les maires soient réduits à de simples fonctionnaires exerçant sous la houlette des chefs de daïra, alors qu'ils ont une lourde mission à assumer à l'heure où le pays s'engage dans de grandes transformations, eu égard aux multiples projets engagés par le Président de la République dans les différents plans quinquennaux, notamment en ce qui concerne les chantiers de grande envergure, la formation et l'emploi de jeunes entre autres. Le président du FNA a en outre axé son discours sur les nouvelles réformes engagées par le Président de la République, les qualifiant d'insuffisantes. Dans un autre contexte, l'orateur n'a pas manqué de relever que les récentes réformes annoncées par le Chef de l'Etat n'apportaient pas de réponses aux attentes des citoyens. A cet effet, il a instamment demandé l'intervention rapide du Président de la République afin que des mesures rapides et plus appropriées soient prises compte tenu de la situation actuelle que connaît le pays depuis le début de l'année en cours.