Le coordinateur du mouvement des redresseurs du FLN, Salah Goudjil, a exhorté hier les élus FLN dans les institutions de prendre position, «car il y va de l'avenir de ce parti». Salah Goudjil s'en est pris, dans une conférence de presse au siège du mouvement à Draria-Alger, aux déclarations du SG du FLN Abdelaziz Belkhadem, faites dans la ville de Sétif. Le SG du FLN a déclaré qu'il «s'était trompé en donnant l'aval à S. Goudjil pour son élection à la députation». Ce dernier de répliquer que «c'est Belkhadem lui-même qui a traité ce même peuple de manquer de maturité et qu'il n'était pas prêt pour l'exercice de la démocratie». Le conférencier, entouré de son staff, se livrera à des explications sur le projet de son mouvement dans la conjoncture actuelle (législatives, réformes ). Les redresseurs qui ont installé une commission de préparation de ces échéances comptent aller conquérir des sièges et/ou pour se prononcer sur des questions données. Mohammed Séghir Kara indiquera que le mouvement de «redressement» se propage et de nombreux militants rejoignent le mouvement par milliers. 10.000 ont donné déjà leur aval au mouvement de redressement lors du dernier rassemblement alors que d'autres dizaines de milliers (20 à 30 000) sont attendus pour prochainement. Il fera remarquer que les chiffres qu'il donne sont réels. L'on évoquera aussi la possibilité d'un congrès extraordinaire et l'on n'exclut pas d'aller en justice pour l'annulation du 9ème congrès, indiquera le porte-parole des redresseurs. Mais les partisans de S. Goudjil préfèrent, selon lui, que les choses n'aillent pas dans des sens qu'ils ne souhaitent pas. Le conférencier, qui reproche à Belkhadem «une gestion dictatoriale arbitraire du FLN,» et d'avoir exclu de nombreux militants du FLN, reproche également à celui-ci d'utiliser le FLN à des fins personnelles.