L'Algérie a ratifié la convention le 19 décembre 1992, et elle est entrée en vigueur le 16 mai 1993, au niveau régional l'Algérie a publié le 8 juillet 2003 au journal officiel n°41 le décret présidentiel n° 03242 portant ratification de la charte africaine des droits et du bien être de l'enfant africain. Il est important de rappeler aussi que l'âge légal de travail en Algérie est supérieur à celui exigé par les conventions internationales. En effet, alors que les conventions internationales fixent cet âge à 14 et 15 ans, chez nous il est de 16 ans. Ainsi, les employeurs n'ont pas le droit de recruter des mineurs âgés entre 16 et 18 ans qui ne présentent pas une autorisation signée par le tuteur légal. Est-ce la réalité du terrain ? Une question pertinente qui mérite d'être posée et d'avoir une réponse. Si l'on en tient compte de certaines statistiques contenues dans le rapport de l'Unicef, l'on relève que pas moins de 27% des enfants de moins de 15 ans sont analphabètes. Le taux de scolarisation en Algérie varie entre 80 et 85% (aucune précision là-dessus), donc c'est entre 15 et 20% est le nombre d'enfants qui n'ont pas été scolarisés. Dans notre pays la scolarisation des enfants est obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans, alors comment peut-on expliquer ce taux de 24% des enfants de 10 ans analphabètes ? Il s'agit là d'une contradiction dans les chiffres avancés. Le terrain nous offre une toute autre réalité. Des enfants âgés à peine de 8 et 9 ans, travaillent dans des marchés de fruits et légumes, dans des conditions lamentables, ils sont utilisés par les mandataires dans des travaux très pénibles allant jusqu'à 14 heures par jour. D'autres s'activent à faire d'autres besognes tout aussi pénibles les unes comme les autres. On les voit partout ces enfants, ils remplissent les marchés, les rues, les parkings, les espaces publics, au moment où d'autres sont assis sur les bancs d'école. Alors pourquoi le sort de ceux-ci est ainsi fait ? Est-ce leur milieu d'évolution qui n'est pas propice à ce qu'ils s'accrochent à l'école, ou est-ce l'irresponsabilité des parents ? Ou encore l'Etat qui a manqué à ses obligations en matière de scolarisation ? Les causes sont multiples et les solutions presque inexistantes Les services sociaux n'ont jamais joué pleinement leur rôle. Faudrait-il qu'il le comprenne d'abord ! Les parents ne sont pas aussi regardants qu'il faut sur le comportement de leur progéniture. Le droit de l'enfant est un droit composite, les règles qui le constituent sont inscrites dans plusieurs codes, code civil, code pénal, code de la famille ... etc. Il est mis en œuvre par différents magistrats notamment le juge des enfants, essentiellement le droit de l'enfant a une vocation interne mais ne peut ignorer le droit international, il se développe pareillement à d'autres structures sociales ou médicales également chargées de la protection de l'enfant. L'enfant doit être entouré de toutes les protections, car il est de notre devoir en tant que parents, tuteurs, et services sociaux.