Les tentatives de suicide ne cessent d'augmenter, et les suicides consommés sont devenus comme une sorte d'alternative pour toute personne qui se morfond et qui s'apitoie sur son sort, pour croire à cette solution finale. Ce qui est encore plus étrange c'est que ce phénomène aujourd'hui dans notre société touche tous les âges, allant de l'adolescent à la personne d'âge mûr et se traduit de manière à ne laisser aucun doute quand à la finalité choisie par ces gens suicidaires. Ce fléau qui fauche nos enfants, frappe toutes les régions du pays prenant des proportions effrayantes, pour tirer la sonnette d'alarme, avant que cela ne devienne une habitude, pour en prendre acte. Le suicide est considéré, de nos jours tout à fait banal voire un fait divers aux yeux du public. Mettre fin à ses jours paraît une solution de facilité, face aux situations difficiles et découlent de problèmes divers, tel que le stress, la déception, la mal vie, ou parfois liés à des facteurs inhérents au milieux familiale. Dans la wilaya de Tlemcen, trois personnes ont recouru à l'ultime acte de détresse en se donnant la mort de la manière la plus atroce, en l'espace d'une semaine. Abou Tachafine ou l'on a enregistré le premier cas, Mohamed, 23 ans, orphelin vivant seul avec sa mère travaillait au marché de gros s'est suicidé à la tombée de la nuit laissant une mère seule et sans ressources. A Boudhène deux jours après un autre suicide par pendaison, il s'agit de Mohamed père de cinq enfants dont deux jumeaux de 7 mois, que l'on retrouvera, au matin dans un champ d'olivier de Mansourah son corps balançant au bout d'une corde attachée à un arbre. Un autre suicide dans la même journée cette fois ci dans la station balnéaire de Marsat Ben M'hidi ou l'on a retrouvé un corps sans vie sur la plage. Le suicide restera toujours un acte répréhensible par la société et par la morale. Cependant il faut noter que la recrudescence du suicide s'installe et chaque cas est diffèrent et soupçonnable sans que l'on puisse le prévoir, malgré les prémices et les signes avant coureurs et révélateur, de ce qu'endurent les jeunes des deux sexes, cela est du en partie aussi aux comportements, aux fréquentations mal lunées, sans oublier les substances illicites, qui sont un facteur d'excitation et pousse parfois ces jeunes à l'extrême. Le suicide réside aussi, dans l'affaiblissement et l'éclatement de la cohésion sociale, le rejet de l'individu de ses obligations envers la collectivité alternant les lois de la nature par la banalisation des liens sacrées de la vie, par les retombées de situation précaires. Le phénomène du suicide inquiète de plus en plus l'opinion publique, ce mois d'avril qui a marqué la wilaya de Tlemcen, par de tels événements dramatiques. Il faut savoir que l'homme contemporain arrive mal à se positionner vis-à-vis de lui-même et envers son prochain, il a perdu le sentiment de ses attaches sociales pour ne vivre que pour lui-même. Il est temps de combattre le suicide par les valeurs morales, par la vertu, par la possession de ses facultés mentales qui doivent prédominer sur soi. Cette force doit se manifester dans la lutte contre les passions et la domination des instincts. Arrivé à cette forme absolue, tout individu suicidaire abdiquera à cette forme de désertion qui ne peut être que sottise, une forme de crime contre sa personne, car le suicide est le fruit de l'égoïsme, il est aussi lâcheté et fléchissement de la volonté. Il est temps de rechercher quelles en sont les causes par une étude approfondie afin d'éviter que le suicide ne se propage au sein de notre société, par des campagnes de sensibilisation et de prévention, pour éviter que cela ne se reproduise.