Cent quarante (140) transporteurs ont été mis en demeure pour avoir déserté leurs lignes durant les heures de pointe, pour transporter le personnel des sociétés. Selon une source de la Direction des Transports de la wilaya d'Oran, ces mesures ont été prises suite aux plaintes déposées par des citoyens. Selon la même source, nombreux sont les transporteurs qui concluent des contrats avec des sociétés pour le transport de leur personnel, ce qui provoque une grande pression et un déficit en places, notamment durant les heures de pointe. Cette situation est ressentie par les habitants des communes d'Oran Est, Arzew et Gdyel entre autres. Dans ce cadre, une commission de contrôle a été mise sur pied pour faire toute la lumière sur cette pratique et lutter contre l'anarchie qui caractérise ce secteur. D'autres mesures ont été prises à la faveur du plan d'assainissement du secteur. Dans ce même contexte, notre source a annoncé «la mise en place de 14 commissions destinées à la verbalisation des transporteurs en infraction». Ainsi et sur les 3.087 transporteurs convoqués par la Direction des Transports, cette année, 660 ont été sanctionnés. Concernant le contrôle des chauffeurs de taxi, six commissions ont été créées et qui ont procédé à la sanction d'une cinquantaine de transporteurs, sur les 238 chauffeurs convoqués. Pour rappel, 104 bus ont été mis en fourrière durant les trois premiers mois de l'année en cours. Ces bus ont été immobilisés pour une durée de 15 à 45 jours, selon la nature de l'infraction. Parmi ces abus, on citera le non-respect des horaires de rotation, du temps d'arrêt, de l'itinéraire, le non desserte de la ligne, le changement d'itinéraires, le défaut d'hygiène et le refus de service entre autres. Toutes ces infractions font du quotidien de l'usager du transport en commun un calvaire. Les cas où le transporteur arrête son bus à mi-trajet et exige des passagers de descendre, car la chaussée est en mauvais état, est monnaie courante. La surcharge des véhicules figure aussi parmi les infractions commises par les transporteurs. Au lieu de se contenter du nombre de passagers autorisé, les bus en prennent plus. Pour sanctionner cette grave infraction, la réglementation prévoit le retrait du permis de conduire, la confiscation du véhicule et sa mise en fourrière, ainsi que le paiement d'une amende, calculée selon la gravité de l'infraction. Cependant, en raison de la tension que connaît le secteur du transport urbain à Oran, en particulier dans la zone Est, les services concernés préfèrent fermer l'œil sur certaines pratiques répréhensibles. Il y a lieu de signaler que le transport urbain compte actuellement 40 lignes pour 850 opérateurs et 1.007 véhicules offrant une capacité de transport de 62.165 places offertes. Le transport suburbain comprend 35 lignes, 860 opérateurs et 1.000 véhicules pour 32.222 places offertes. Pour le transport rural, on dénombre 36 lignes, 223 opérateurs et 237 véhicules offrant 4.913 places. Le transport inter-wilaya, quant à lui, enregistre 44 lignes et 137 opérateurs avec 323 véhicules pour une capacité de 14.967 places. Soit un total global pour le transport public collectif de 155 lignes, 2.071 opérateurs, 2.626 véhicules avec une capacité totale de 117.247 places.