Le général Aussaresses confirme que le chef du FLN à Alger, Larbi Ben M'Hidi, a été pendu.Les circonstances exactes de la mort de Larbi Ben M'Hidi, chef politico-militaire du FLN pour la région d'Alger en 1957, restent controversées. Historique de Larbi Ben M'hidi responsable de la Wilaya 5 Larbi Ben M'hidi naquit en 1923 à Aïn Mlila petite ville à l'est de l'Algérie. Il obtint son certificat d'étude, puis entreprit des études secondaires à Biskra. En 1944 Larbi Ben M'hidi adhéra au Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (M.T.L.D) et à l'organisation spéciale (O.S). En Avril 1954 il fut l'un des neuf fondateurs du C.R.U.A qui, le 10 Octobre 1954 transformèrent le C.R.U.A au F.L.N et décidèrent de la date du 1er Novembre 1954 comme date du déclenchement de la lutte armée pour l'indépendance de l'Algérie. En 1954 et 1955 il devint responsable de la wilaya 5 l'Oranie. Dans la circonscription de Tlemcen figurait la zone2 (Ghazaouet), Larbi Ben M'hidi et ses deux adjoints Boussouf Abdelhafid et Fartasse Mohamed collaboraient étroitement avec les membres de la kasma de Ghazaouet zone 2 qui sont : Bourak Mohamed. Responsable de la kasma Baouch Mohamed Si Tahar. Responsable de l'organisation du centre Mosteghanemi Ahmed Si Rachid. Responsable de l'organisation rurale Hamdoun Mohamed. Responsable de l'organisation secrète l'aile militaire Souna Mustapha. Responsable de l'organisation des masses. Taleb Abdelouahab. Responsable de contacte. Chibane Amar. Responsable des Finances. Bouhdjar dit Colonel Othmane. Attaché aux responsables de la wilaya5. Et d'autres responsables ruraux comme Bekkaye Abdallah Si Benahmed, Sayeh Missoum dit Si Hanssali Boudjnen Ahmed dit colonel Abess, et Sayeh Si Salah dit Si Bouchakour. En 1956 Larbi Ben M'hidi fut désigné Membre du Conseil National de la Révolution Algérienne. Arrêté le 25 Février 1957 par les parachutistes français, il refusa de parler sous la torture, avant d'être pendu dans la nuit du 3 au 4 Mars 1957 La maison où vécu le héro de la révolution Larbi Ben M'hidi démolie à coups de bulldozer L'une des dernières traces évoquant la mémoire du militant nationaliste algérien Larbi Ben M'hidi, assassiné en mars 1957, vient d'être effacée de la carte. La maison sise à Biskra, dans le Sud de l'Algerie, qui a vu grandir ce héros de la guerre de libération, a été démolie au bulldozer. Faute de moyens pour l'entretenir, devant la démission des autorités locales, le propriétaire a donc décidé de la raser. Avec la plaque commémorative portant la photo du martyr.Au matin du mardi 16 mars, la petite maison avec sa porte en bois, ses deux fenêtres peintes en vert et qui portait encore le numéro 18 était encore debout. Sur la façade droite de cette petite demeure, la plaque commémorative inscrite en arabe et qui portait encore la photo noir et blanc du « chahid » Larbi Ben M'hidi était debout. Pas pour longtemps. Car ce matin du mardi 16 mars, le propriétaire de cette maison où avait vécu pendant quelques années cet héros de la révolution algérienne a décidé de la raser.Et il faudrait deux jours, mardi et mercredi, pour que l'engin démolisseur fasse table rase. Table rase de la maison et de ce petit patrimoine.Mebarki Mohamed Abdelaziz, avocat et habitant de Biskra, est encore sous le choc quand il raconte ce qui s'est passé. La mort dans l'âme, ce jeune avocat qui collabore à l'élaboration d'un film-documentaire sur la vie de Larbi Ben M'hidi, a assisté au spectacle.« Aujourd'hui (mercredi), je suis allé voir la maison dans laquelle a grandi Larbi Ben M'hidi. Elle n'y est plus », affirme à DNA M. Mebarki.Que s'est-il passé ? Pourquoi cette maison dans laquelle a vécu Ben M'hidi dans les années 1940, cette demeure sensée demeurer comme un patrimoine de l'histoire nationale, a-t-elle fini en gravats ? Remontons l'histoire… Le propriétaire de la maison qui habite désormais dans une autre demeure avait loué cette maison aux parents du jeune Larbi Ben M'hidi durant les années 1940.Originaire d'Ain Mlila, une petite ville des Aurés, les Ben M'hidi étaient venus s'installer à Biskra.C'est donc ici que Larbi a passé une partie de sa jeunesse. Né en 1923, le jeune homme a fait ses études secondaires à Biska, ville où il avait travaillé comme comptable au génie civil avant de s'engager dans la révolution.Membre fondateur du CRUA (Comité révolutionnaire d'unité et d'action), Larbi Benmhidi était l'un des piliers de la révolution algérienne.Arrêté le 23 février 1957 au cœur de la Bataille d'Alger, il a été pendu dans la nuit du 3 au 4 mars 1957.Depuis l'indépendance du pays en 1962, la maison a été préservée comme une sorte de patrimoine national. Pour mieux souligner son caractère historique, les autorités locales ont fait installer une plaque commémorative sur le mur, avec la photo du martyr.L'hommage au martyr de la révolution est bien beau sauf que le propriétaire est las de ne plus pouvoir entretenir ce patrimoine. A en croire ce dernier, toutes ses tentatives d'obtenir une subvention pour entretenir la maison ont buté sur une fin de non-recevoir. Selon le témoignage de celui-ci, rapporté, par l'avocat, les autorités locales ne se sont jamais souciées de l'entretien de la maison. Au fil des ans, le propriétaire n'est plus en mesure de subvenir aux frais de l'entretien.« Il (le propriétaire, Ndlr) m'a dit que personne ne s'est approché de lui pour lui faire une offre de rachat. Il m'a confié encore qu'à plusieurs reprises, il avait demandé un peu d'argent pour assurer quelques travaux de restauration et d'entretien. Toutes ses demandes sont restées lettre morte », raconte l'avocat.Alors, las d'attendre un geste de la part des autorités locales, le propriétaire a donc décidé de la démolir.Il faut croire que personne ne s'y est opposé. Encore mieux, le propriétaire a obtenu les autorisations légales pour passer à l'acte. Ainsi que l'onction des autorités locales. L'ancien wali de Biskra ? Il n'a pas émis un avis d'opposition lorsque le propriétaire a exprimé le vœu de démolir la maison. « L'ancien wali a dit au propriétaire : ‘Si un jour, vous voulez démolir la maison, il n'y a aucun problème. A condition de remettre la plaque commémorative à sa place'», rapporte notre avocat.Le responsable local de l'organisation nationale des Moudjahidines(ONM) ? Visiblement, la sauvegarde de ce patrimoine serait le dernier de ses soucis.Bien mieux ! Ce responsable qui serait présent mardi 16 mars, le jour du début de l'opération de démolition, aurait balancé cette phrase aux démolisseurs : « Rabi iaawenkoum (Que Dieu vous vienne en aide) ». Et le travail a été fait. Le bulldozer a fait table rase de la maison. La plaque commémorative qui portrait la photo de Larbi Ben M'hidi ? Perdue dans les gravats.« On a effacé un patrimoine à coups de bulldozer, se désole le jeune avocat. Voila une étrange façon avec laquelle l'APC s'apprête à célébrer le 19 mars 1962.»Oui. Etrange manière d'honorer la mémoire des martyrs de la révolution. A Suivre