Les charrettes hippomobiles considérées comme un moyen de transport d'une époque révolue ont refait surface dans la cité de la mekerra. Tout comme la mendicité qui se porte bien, l'encombrement des trottoirs par le marché parasitaire, les pseudos-gardiens de voitures armés de gourdins et font la loi. Au tant d'anomalies qui font que l'ex petit Paris est entrain de mourir. Ahmed, un émigré la cinquantaine est venu passer le ramadhan avec ses proches, n'en revient pas. Ecoutons-le « la dernière fois que j'ai foulé le sol de sidi bel abbès remonte à une dizaine d'années. Franchement le centre ville s'est clochardisé, il est méconnaissable, les quelques espaces verts ressemblent à une peau de chagrin, la saleté par tout, les mendiants s'agrippent à vous, sans compter les malades mentaux qui déambulent dans les boulevards et les risques d'être agressés ». Le sombre constat illustre hautement, le mal qui ronge cette ville. Mais revenons aux carrossas tirées par les baudets qui foisonnent à travers la ville, les quartiers du Landeau, sidi-Amar, village Rih, village Abou, pour ne citer que ces derniers, causes des désagréments aux citoyens ainsi qu'un préjudice à l'environnement. Les responsables locaux n'éprouvent-ils pas de la peine à voir la physionomie et l'esthétique du tissu urbain disparaitre ? Autrement dit, l'absence totale du respect et réglementation de la loi a été exploitée par les propriétaires de charrettes tirés par des baudets sans foi ni loi.