L'Algérie est une économie totalement rentière, la nécessité de la transition d'une économie de rente à une économie hors hydrocarbures. Le taux de chômage et le taux de croissance officiel, sont des taux artificiels irrigués par la rente des hydrocarbures avec des salaires sans contreparties productives pour calmer le front social. Nous n'avons jamais terminé un programme de développement depuis l'indépendance. Tout est resté inachevé. Chaque équipe qui vient efface tout et recommence. Nous avons connu la crise de l'endettement qui a fait reculer le développement, puis la décennie noire. La diversification de notre économie ne date pas d'aujourd'hui, mais depuis les premières années de l'indépendance. Semons du pétrole pour récolter des usines. Malheureusement, nous avons semé beaucoup de pétrole pour ne rien récolter. Sans pétrole. Ce constat est fait depuis de longues années, mais nous n'avons pas l'impression de l'existence d'une véritable stratégie pour réaliser un tel objectif. Et actuellement, nous marchons sur une seule jambe en matière de développement. C'est-à-dire nous construisons des infrastructures, mais nous n'avons pas réussi à construire une économie productive. Cela veut dire qu'il faut changer de stratégie, l'Algérie ne peut pas concevoir une économie. A cela s'ajoute une autre donnée : il faut que l'Algérie arrive à une économie sans subvention. Ceux qui activent dans le marché informel ne payent ni cotisation ni impôt, mais bénéficient de services publics gratuitement au même titre que ceux qui payent régulièrement. C'est injuste et c'est du gaspillage… Cette subvention est antiéconomique, elle se fait sans aucune contrepartie. Il faut engager immédiatement une réflexion sur la manière de mettre fin à ces subventions. C'est un véritable massacre. Il faut également se doter d'un plan d'action pour supprimer toutes ces subventions. Il faut qu'on ouvre un débat national, car il ne faudrait pas que cette mesure soit instrumentalisée et utilisée à des fins politiques. Cette suppression de subvention permettra de faire reculer le marché parallèle et incitera les Algériens à travailler et de ne plus compter sur cette vache à lait. Les chiffres ont été annoncés sur la création des postes d'emploi ?Ils auraient dû dire que sur la période 2010-2014, nous allons créer 3 millions d'emplois et dans ce même cadre et jusqu'à présent, 1 million d'emplois ont été créés. A ce moment-là, les chiffres peuvent être crédibles, jamais vu dans les pays développés un million d'emplois créés en moins d'une année. Cela relève du miracle économique.