D'autres témoignages ont abondé dans le même sens, mais quelques orateurs économistes ont mis en cause la mauvaise gestion. Durant les années soixante et soixante-dix, longtemps considéré comme un laissez-passer sur le chemin de la réussite, le diplôme que délivrent les universités et en train de devenir une sorte de « passeport pour nulle part » Ce qui attend maintenant trop de diplômés de l'enseignement supérieur, c'est le sous-emploi, l'insatisfaction au travail et parfois le chômage pendant de longues mois ou années. Souvent en surnombre avant même d'avoir été embauchés. Constatant que leur formation se révèle inutile sur le marché du travail, ces diplômés déçus sont de plus en plus contraints (les ruraux) à accepter des emplois inférieurs à leurs qualifications, si toutefois même ils en trouvent un. D'ailleurs, constatation faite sur le terrain, plus de 90 % des enfants de responsables et des influents, ne sont jamais en chômage, diplômés ou pas, ils occupent les meilleurs postes. Certaines entreprises nationales, n' embauchent que les enfants des travailleurs comme ils disaient ;( héritage d'un royaume). Alors que les enfants des chômeurs sont aussi obligés d'hériter de leurs parents le chômage. L' illogique qui gangrène le pays depuis les débuts des années quatre-vingt dix. Ca se passe partout, même au niveau de l'audio visuel, ceci s'est transformé en droit. Les médias n'ont jamais soufflé un mot. Le nombre de demandes d'emploi non satisfaites s'élève à des centaines uniquement dans la région de l'Ouest. Un fardeau pour le Ministère de l'emploi qui doit scrupuleusement respecter la constitution du pays qui garantit l'emploi à tous les Algériens ! Là aussi les médias n'ont pas soufflé un mot. Certains diplômés de l'enseignement supérieur que nous avons côtoyés, las de l'inactivité, ont opté pour l'immigration clandestine, ils ont réussi en quelques sortes et aux dernières nouvelles, ils se sont installés dans les pays scandinaves, d'autres un nombre minime se sont engagés dans les troupes de la légion étrangère, en qualité de cadres. Mais la nostalgie du pays, ne les a pas épargnés. La situation ne semble pas devoir se modifier dans un avenir proche. Alors que les femmes aussi sont particulièrement touchées par cette situation de l'emploi. A l'exception des filles des influents et des responsables, la masse des filles diplômées, ne fait aussi qu'agrandir les rangs des chômeuses. D'autant plus que certaines institutions civils et militaires, avaient ces dernières années gonflé abusivement les critères de recrutement, par exemple, que le Bac plus deux ne peuvent pas assumer une carrière de cadre. Alors circonstance oblige et misère, de plus en plus de diplômés acceptent des emplois (s'il y en a) inférieurs à leurs qualifications, on observe une réaction en chaîne qui affecte l'ensemble du marché du travail. Toutes les catégories de travailleurs sont touchées et chacun à son tour est forcé de s'orienter vers des postes inférieurs à sa formation et à son expérience. Les candidats à l'enseignement supérieur se sont multipliés, mais l'avenir reste incertain! Certaines sources, gouvernementales, ne soulignent que l'afflux d'étudiants dans les universités Algériennes et « la production » de diplômés est « sans commune mesure avec les besoins, tant quantitatifs que qualificatifs, des économies nationales ». Les universités devraient entreprendre une planification plus réaliste de leur enseignement et guider les étudiants dans le choix de leurs programmes et l'identification de leurs objectifs professionnels. Nos sources ajoutent, que les innovations techniques ayant fait apparaître de nouveaux besoins en spécialistes, techniciens et cadres, il est probable que de nombreux diplômés pourraient trouver des emplois satisfaisants qu'ils n'avaient même pas envisagés. Il existait des possibilités intéressantes dans des domaines où traditionnellement, les diplômés, n'étaient pas employés, comme le secteur bancaire, à condition de redéfinir certains postes pour y inclure des responsabilités plus grandes. Ceci reste une théorie, qu'il faut appliquer et surtout mettre un terme à un « piston » qui a empoisonné le marché du travail et pourri les qualifications, qui ne sont jamais imposées aux fils et parents « des Flanes et Feltane. Certains lycéens que nous avons rencontrés eux même étaient des victimes du piston, ils avaient fournis des dossiers avec leurs relevés de notes, se sont de brillants étudiants, pour faire carrière dans un établissement qui venait d'ouvrir ses portes cette année, mais sans résultat, même leurs dossiers envoyés par voie recommandée, ne leurs ont pas étés retournés. Ce tableau si décourageant, démontre clairement qu'on n'est pas sorti de l'auberge. Et l'avenir de nos enfants, seul Dieu le sait. Mais l'histoire dira aussi comment des ministres et des responsables sensés travailler jour et nuit pour solutionner le problème du chômage ont failli à leur mission.