Si Ramdane, frappé de la nostalgie de la belle époque où le mois de Ramadhan était si simple si joyeux, où les mosquées étaient animés jour et nuit, la vie était paisible et tout le monde trouvait son compte sans aucune contrainte ni de cherté ni de tromperie dans la qualité des produits comme c'est le cas aujourd'hui : « Le mois de Ramadhan à l'époque durant l'occupation et aussi pendant les dix premières années de l'indépendance, c'était le mois de la pitié, de la bienfaisance, de l'entraide. Les gens étaient pauvres, mais sans ce couffin de Ramadhan que l'Etat distribua à coup de tambour et trompette et on ne sait pas encore si tous les bénéficiaires sont vraiment des démunis. Dans plusieurs cas des travailleurs de l'APC ont bénéficié de ce couffin. Si un fléau venait de s'abattre sur ce pays c'est pour le punir, car tout est permis dans ce Bled, les faux musulmans avec Qamis et barbes, les femmes qui n'avaient jamais appris une sourate du Coran s'exhibent en tchador Iranien noir, qui trop long balais tous les détritus sur la chaussée. La corruption partout, maintenant pour retirer un document d'état civil il faut cracher ou tousser, la dilapidation des biens est à la mode, la prison c'est pour les populos, les Jet-ski tuent les pauvres sans une vraie intervention autoritaire et judiciaire, on parle même d'une fille d'un Général qui pratique le Jet-ski et- n'obtempère à aucune instruction , la drogue, la violence ,mauvaise qualité Sécuritaire Bekri le Ramadhan yejib kheireh. On ne fait jamais les courses et les achats multiples et le gaspillage. Le Ramadhan de nos jours a fait transformer la personne en tube digestif, le cerveau qui s'arrête pendant un mois et deux jours et qui laisse l'estomac penser à sa place » Le vieux postier qui intervient ! » Ya Si Ramdane, La belle époque ne revient plus, aujourd'hui, le Ramadhan passe inaperçu, et ce n'est plus le jeûne qui prime mais la bourse d'argent, avant , tous les commerçants baissaient les prix des produis et faisaient aussi des dons aux démunis, aujourd'hui c'est le contraire, les commerçants pour leur plupart, ont oublié Dieu. A une époque dans l'Ouest du pays le mois de Ramadhan avait ses charmes, d'ailleurs à Oran et à Mostaganem au moment de la rupture du jeûne on donnait un coup de canon. A Mostaganem c'était à partir du fort de l'Est que le lieutenant français sortait des pins de dynamite qu'ils faisaient exploser quant il reçoit le signal de la grande mosquée de Tebana, une lampe qui s'allumait. Après l'indépendance c'est une 12/7 qu'ont tirait jusqu'au foret pour tirer un obus au moment de la rupture du jeûne, et puis avec le temps le coup de canon a disparu, la sirène aussi, la musique de Zorna El Ghaïta ouel Bendir et les soirées avec les chouyoukhs c'est du passé qui ne revient plus. A Oran Tehtaha dans la journée il y avait des hlaqi passe temps et les soirées avec les chantres et les poètes. A Mostaganem on se rappelle toujours le passe temps de la journée à Ain Sefra, c'était un coin bidonvillisé, où on peut trouver tous ce qu'on recherchait, les soirées animées par la confrérie des Aissaoui, une autre à la Zaouïa Allaouia Rien de tel aujourd'hui. Le Ramadhan de nos jours avec cette nouvelle génération est en voie de disparition. Cet été j'ai remarqué à la corniche oranaise pendant la journée des jeunes garçons et filles entrain de manger et boire et faire l'amour, personne ne les a inquiétés ni Chaâb ni la police. Ces renégats méritent chacun 100 coups de bâton pour chaque journée non jeûnée. Mais au fait Kaddour, le bourreau fait le Ramadhan ? » Kaddour comme d'habitude : » Ma âla balich Cheikh hadi ma Qrinahach ! » Le professeur jette un coup d'œil sur sa montre, « Al Adhane est sur le point de dire son mot, aya Saha ftourkom, à demain