Alors que les deux parties ont multiplié ces derniers jours les actes d'accusations et démentis le Conseil national de transition libyen (CNT) a, de nouveau, accusé Alger de soutenir le régime de Mouammar Kadhafi. Entre les autorités algériennes et le Conseil national de Transition (CNT) libyen, c'est la guerre des mots.Il ne se passe pratiquement pas un jour sans qu'une déclaration à un petit mot incisif ne vienne envenimer un peu plus les rapports très tendus entre l'Algérie et ses nouveaux voisins.Signe de cette escalade verbale, la décision des autorités algériennes de procéder au rapatriement des épouses et enfants d'agents diplomatiques et consulaires algériens en mission en Libye.Bien que le porte parole du MAE ait précisé que le personnel de la représentation diplomatique algérienne est resté en place pour assurer « le fonctionnement normal des différents services de la mission », il est difficile de ne pas y voir un lien avec la tension qui caractérise les relation avec le CNT.Cette mesure est sans doute liée quelque part à la scandaleuse attaque qui a eu lieu dans la nuit du 21 au 22 août contre l'ambassade d'Algérie en Libye.Les assaillants se sont rendus coupable d'une « série de violations » et avaient notamment emporté plusieurs véhicules appartenant à l'ambassade, selon le porte parole du ministère des Affaires étrangères.Face à ce précédent gravissime, le personnel de l'ambassade s'était alors réfugié, selon certaines source dans les locaux des nations unis.Les rebelles du CNT voulaient «punir» l'Algérie pour sa neutralité la crise libyenne. Ils n'apprécient pas non plus que l'Algérie soit l'un des rares pays du monde arabe a ne pas encore reconnu le Conseil national de transition en tant que représentant légitime de la Libye.Le rapatriement des familles des diplomates algériens à Tripoli prouve que l'hostilité des rebelles du CNT à l'égard de tout ce qui symbolise l'Algérie.Une mesure salutaire qui va ainsi épargner aux familles de nos diplomates et consuls d'éventuels désagréments voire même des règlements de comptes dans un pays où tout le monde est armé.Cette opération intervient au milieu d'une autre nouvelle polémique sur l'entrée du colonel El Gueddafi sur le territoire algérien à bord d'un «convoi de véhicules Mercedes» selon agence l'agence de presse égyptienne (MENA) citant «une source libyenne».L'agence a affirmé vendredi soir qu'un convoi de six Mercedes blindées, transportant des officiels et probablement El Gueddafi et sa famille, était entré dans Ghadamès d'où des loyalistes l'avaient escorté jusqu'à la frontière algérienne.Le ministère des Affaires étrangères a été une fois de plus obligé de démentir «de la manière la plus catégorique», l'information».Interrogé par l'APS au sujet de cette information, le porte-parole du MAE, M. Amar Belani, a déclaré que «depuis quelques mois, l'Algérie est ciblée par un flot de fausses informations, dont le caractère fallacieux a été à maintes fois prouvé», soulignant qu' «il en est de même pour l'information diffusée par l'agence Mena au sujet de véhicules Mercedes qui auraient prétendument franchi la frontière algéro libyenne».«Cette information, a affirmé le porte-parole, est dénuée de tout fondement et nous la démentons de la manière la plus catégorique».