Le secteur du commerce baigne dans une anarchie généralisée, et il n'y a pas de quartier où cité qui n'ait pas son marché sauvage ou ses marchands ambulants. En effet, le commerce informel sujet qui a fait et qui continue de faire couler beaucoup d'encre au sein même de l'assemblée populaire nationale (APN) qui étudie une éventuelle légalisation de ce type de commerce qui, faut-il le rappeler constitue environ 50% de l'économie nationale. Les commerçants non déclarés sont de plus en plus nombreux au point d'atteindre un taux de croissance très élevé. A Mostaganem par exemple, durant les 6 premiers mois de l'année en cours, l'informel a progressé de 20%. Au niveau national, l'Algérie compte actuellement près d'un million de commerçants illégaux, leur nombre était de 600.000 à la fin de 2010, selon les chiffres rendus publics par « l'UGCAA ». Cette hausse illustre bien l'effet stimulant de la « trêve » observée dans la lutte contre l'informel décidée par le gouvernement après les émeutes du mois de janvier dernier. Le nombre de commerçants exerçant au noir a explosé en l'espace de trois mois. Cette augmentation est, selon les observateurs, le résultat du sentiment de ces commerçants qui sont sûrs de ne pas être malmenés par les agents de l'ordre public qui leur font traditionnellement la chasse surtout du coté de la Rotonde et leur interdisent de se déployer sur la voie publique. A Mostaganem, les commerçants légaux se plaignent et s'inquiètent de cette prolifération et appellent les autorités à mettre de l'ordre dans le secteur et dénoncent une concurrence déloyale en plus de la qualité douteuse des produits exposés à la vente par ces commerçants illégaux. Le ministère de tutelle songe à recenser et regrouper toute cette armée de commerçants dans des lieux précis. Une décision qui pourrait être la bonne, vu le nombre de jeunes et de pères de familles qui exercent dans l'informel, à Mostaganem. Face à cette augmentation, beaucoup de commerçants légaux ont résilié leurs registres de commerce et versé dans l'informel qui rapporte plus de bénéfices et les impôts et tracasseries administratives en moins. Sur le terrain, et durant le mois sacré de Ramadhan, le commerce informel a explosé, montrant à quel point l'Etat est absent. De la rue de lion en passant jusqu'à la place du carré, en montant vers la place du 1er novembre, la place du 17 octobre, la Rotonde et encore l'informel » reste roi, et tout y passe. C'est vraiment une grande anarchie.