A l'instar des autres wilayas et des autres pays, la ville d'Oran vient de célébrer le (28 septembre dernier) la Journée mondiale de la lutte contre la rage. Toutefois, le dangereux phénomène de la prolifération croissante des chiens errants gagne plusieurs cités de la wilaya d'Oran rendues sales par les ordures ménagères. Cette situation est due, en grande partie au manque de civisme des habitants. C'est le cas des cités d'Oran Est, comme haï Es Sabah, En Nour et El Yasmine. Des riverains de la périphérie Est affirment souffrir de la présence des chiens errants. Souvent en hordes, ces chiens viennent, on ne sait d'où, dans ces quartiers, la nuit surtout et s'installent dans des endroits isolés, voire même des cages d'escaliers, dont les portes d'entrée sont restées grandes ouvertes. Et quand ces chiens n'occupent pas les lieux abrités, ils sont allongés sous les véhicules ou camions stationnés dans les parkings. Et gare au chauffeur, qui ne fait pas attention ! Les mauvaises surprises sont fréquentes. Ces bêtes n'hésitent pas à aboyer bruyamment, voire à attaquer avant de quitter les lieux devant un chauffeur pris d'une peur bleue. Les habitants de ces localités se plaignent : «Les chiens circulent en toute tranquillité au niveau des cités et sur la route, notamment, la nuit et durant les premières heures de la journée», affirment-ils. D'autres ajouteront : «On est en danger. Ces chiens peuvent être porteurs de germes et de maladies, qu'ils peuvent transmettre facilement à l'homme. Au niveau de ces cités, les chiens errent à longueur de journée. La nuit dans les cités précitées, les aboiements se font stridents et intermittents. Rares sont ceux qui osent sortir la nuit pour une quelconque raison», ajoutent-ils. En ce sens, ces habitants comptent saisir les responsables concernés pour une éventuelle battue afin d'éliminer le maximum de ces chiens errants, qui représentent un véritable danger pour la population. Depuis déjà quelque temps pour ne pas dire de longues années, le phénomène de l'insalubrité publique n'a jamais été solutionnée de façon rationnelle et radicale à Oran. Ainsi et en plus des chiens errants, les Oranais font aussi face à la prolifération des rats, des moustiques et autres bestioles devenus un danger permanent, dont l'apparition ne se limite plus à la seule saison estivale. Cette situation inquiète les habitants, qui ne comprennent pas l'attitude des autorités locales en matière de prévention contre les chiens errants, qui sont une menace réelle, surtout pour les enfants et les personnes âgées. Malheureusement, les services municipaux n'ont toujours pas agi pour lutter sérieusement contre ces nombreux animaux sévissant dans les cités rurales en toute liberté. Dans la capitale de l'Ouest, le problème des morsures, provoquées par les animaux errants et à leur tête les chiens, fait toujours l'actualité. La direction de la Santé et de la Population (DSP) de la wilaya d'Oran recense, chaque année, entre 3.500 et 4.000 cas de morsures, dont 75% sont provoquées par des animaux errants. Une dizaine de cas de morsures est enregistrée chaque jour à Oran. Ce qui montre que les opérations d'abattage des animaux errants menées par les services communaux n'ont pas donné les résultats escomptés. Pour ce qui est de la répartition des cas, comme chaque année, la commune d'Oran détient la palme d'or avec près de 50 % des cas. Une enveloppe budgétaire de près de 500 millions de centimes est débloquée chaque année par la DSP dans le cadre du programme de la lutte antirabique. Ce budget pourrait être injecté dans d'autres projets de développement du secteur et l'amélioration de prestation au niveau des structures de santé, si le problème des animaux errants avait été sérieusement pris en charge par les différents services concernés et, à leur tête, les services communaux.