Ni les plaques "décharge interdite" ni les sensibilisations autour de ce phénomène n'arrêtent ces contrevenants qui ne cessent de jeter des tonnes de déchets en tous genres aux abords des routes, créant ainsi des dépotoirs à ciel ouvert et ce depuis la grève des éboueurs. L'exemple nous vient de ce qui se passe tout au long des RN 16 et 68, reliant Arzew à Oran, où les usagers de ces axes routiers importants sont choqués par ces tonnes de gravats, de remblais, d'ordures ménagères et autres détritus qui enlaidissent et polluent l'environnement. Au niveau du lieudit sidi EL Bachir, c'est un véritable massacre, à telle enseigne qu'on croirait que le civisme a disparu de l'esprit des gens. En plus, parfois, tous ces déchets vont finir dans un cours d'eau qui alimente la rivière de sidi el Bachir. Indubitablement, avec le temps, même les eaux souterraines seront contaminées ce qui polluera des dizaines de puits qui servent à alimenter en eau potable les citoyens. "Nous ne pouvons pas mettre un policier ou un militaire derrière chaque citoyen. Cela se passe dans l'esprit des gens. Le civisme et la protection de l'environnement sont l'affaire de tous. Généralement, ceux qui jettent ces déchets, le font à la va-vite et choisissent des moments où il n'y a pas d'usagers sur ces axes routiers pour passer à l'action. Mais, je vous rassure que si par hasard nos équipes surprennent quelqu'un en flagrant délit, il paiera pour les autres", nous a dit le maire que nous avions approché sur ce sujet. Notre interlocuteur nous a fait savoir qu'il existe, par exemple, des zones de décharge concernant, notamment, les terres et qu'il n'était toléré pour personne de jeter n'importe quoi et n'importe où. A Oran ce phénomène a pris de l'ampleur, quand on voit par exemple, tout au long du mur d'enceinte du quartier populeux d'El Hamri, du côté du cimetière chrétien, ces monticules de déchets et de casse qui y sont déposés et en contrebas, tout près du lieu dit manège, une autre décharge récemment créée. N'est-il pas temps de réfléchir à mettre en place des équipes de surveillance mobiles, dont la mission est de suivre quotidiennement ces personnes sans scrupules qui, non seulement, enlaidissent l'environnement par leurs gestes, mais aussi, peuvent causer des maladies à leurs concitoyens ?