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50.000 cas de divorces en Algérie
Publié dans Réflexion le 29 - 12 - 2011

Un rapport du ministère de la justice pour l'année écoulée nous livre des chiffres effrayants sur le déchirement familial. Les données suivantes sont plus qu'éloquentes quant à cette situation dramatique. 50.000 cas de divorces dont plus de 5628 cas de khol'a, 5135 procès de divorce à la demande de l'épouse, 24658 cas de répudiations, 14418 divorce à l'amiable. En 2009, le nombre de divorces a atteint 41643, contre 39383 cas en 2008et 34123 en 2007. Les chiffres sont donc en croissance continue.
Les statistiques de la DAS révèlent elles aussi, une évolution inquiétante caractérisée par la dislocation de la vie familiale. Elle enregistre 164.000 cas de divorce entre 2007 et 2010. Soit une augmentation de 34.000 cas en 2007à 49.000 durant l'année écoulée. Par ailleurs, une source du ministère délégué de la famille et de la condition de la femme a souligné la montée en flèche alarmante estimée à 7 % annuellement Cela concerne, en majorité, de jeunes couples qui n'ont pas dépassé 5 ans de vie commune mais touche même les vieux couples. 162 cas de divorce ont concerné des personnes dont l'âge frôle les 80 ans en 2009. Les familles évoluant avec un seul parent représentent 11% du nombre global. Cette situation est essentiellement liée aux problèmes socio-économiques. Les répudiations dominent les statistiques alors que ceux à l'amiable sont passés de 2721 cas en 2007 à 5135 cas en 2010. Certaines autres sources nous apprennent que 11.000 femmes ont divorcé unilatéralement à leur l'initiative durant l'année écoulée. Comme à chaque chose malheur est bon, Le khol'a institué récemment par le législateur en Algérie comme un divorce unilatéral au même titre que la répudiation permet à beaucoup de femmes souffrant d'une relation conjugale malheureuse de reconquérir leur liberté moyennant le sacrifice de tous leurs droits. Ainsi, l'on peut constater que cet outil juridique a autorisé légalement à 5000 femmes de rompre le lien de mariage afin d'en finir avec les tribulations que leur font subir leurs maris. Les causes pourraient être liées au manque de communication entre les époux, au niveau social et matériel de l'époux- des moyens financiers insuffisants par exemple, le chomage. Souvent, c'est la cohabitation avec la famille de l'époux qui s'avère difficile, s'ajoute à cela l'exigüité du logement qui abrite une famille nombreuse dont le jeune couple. Le préjudice subi par les femmes est aussi celui des violences. Beaucoup d'entre elles sont battues et humiliées même devant leurs enfants. Le divorce peut être lié au travail de la femme. Un mari jaloux qui ne fait pas confiance à sa femme ou une belle famille conservatrice. Le port ou non du voile peut également être un motif de divorce. La confusion entre la réalité et la fiction inculquée par les feuilletons à l'eau de rose preuve de la non maturité des couples est l'une des plus importantes causes de divorce. Certains mariages n'ont pas duré plus d'une semaine. Les maux sociaux qui prennent une ampleur considérable dans notre société ainsi que la pauvreté peuvent emmener les couples à la dérive. Le khol'a ,fait nouveau en Algérie(2005) pourrait dans une certaine mesure expliquer la hausse du nombre de divorces ces dernières années puisque cette procédure est moins compliquée en comparaison avec le divorce à la demande de l'épouse « tatliq », autre moyen dont dispose la femme pour réclamer la séparation, une procédure souvent trop compliquée qui découragé plus d'une qui voulait recouvrer sa liberté, car dans ce cas, c'est la femme qui demande le divorce sans rien payer et en préservant tous ses droits. Cet état de fait est engendré par l'évolution de la société qui en est venue à banaliser le divorce qui était dans la société traditionnelle qui caractérisait notre pays, l'ultime recours après moult tentatives de réconciliations de la part des familles et des sages. Le sort des enfants était un paramètre de taille pour dissuader les couples en conflit. Actuellement les femmes semblent s'accommoder plus facilement de leur statut de divorcées, l'indépendance financière aidant. Par ailleurs, les magistrats sont contraints de remettre les jugements des statuts personnels dans un délai ne dépassant pas les trois mois. Ceci ne donne pas le temps au couple de se rétracter et de revenir à de meilleurs sentiments. D'autant plus que dans notre pays il n'existe ni les moyens, ni la culture d'essayer d'améliorer sa relation de couple conflictuelle en recourant à un Psychothérapeute– Thérapeute de couple – Sexologue.
Quant est-il de la charia à ce sujet ?
Les hommes comme les femmes ont la possibilité de divorcer en islam. L'islam connaît la répudiation des femmes par les hommes mais aussi, si les conditions requises sont remplies, le divorce demandé par la femme. Le mariage n'est pas considéré comme un sacrement, mais comme un contrat conclu entre deux personnes consentantes; le divorce est donc rupture du contrat. En général, ce contrat doit nécessairement avoir comme objectif, au moment de sa conclusion, de durer de façon indéfinie Le divorce, s'il est une chose possible, ne doit se produire qu'en dernier recours.
L'islam a ainsi voulu préserver le mariage en instaurant la nécessité de réitérer, par trois fois successives (et non simultanées), la formule de répudiation qui met fin à la vie commune et impose une période de « Idda » qui permet notamment d'éviter, au cas où la femme enfante, qu'on attribue cet enfant à un autre homme qu'au mari la troisième répudiation est celle qui rend la répudiation définitive, empêchant le mari de maintenir sa femme dans un état intermédiaire. Il y a ainsi deux répudiations, dites révocables suivie d'une troisième, irrévocable.La répudiation révocable est donc un moyen de protéger le mariage. L'évolution des sociétés musulmanes a fait que l'utilisation d'une triple formule simultanée suffisait pour que la femme soit répudiée.Cette jurisprudence est d'usage dans tous les pays musulmans, bien que cette pratique coutumière soit, à la lettre, contraire au Coran et aux hâdith .A la troisième répudiation, l'homme ne peut plus revivre avec sa femme. Selon le Coran, il ne peut la ré-épouser que si celle-ci a entre temps ré-épousé un autre homme, puis divorcé. Toutes ces mesures visaient à donner le temps aux époux et à leur entourage de régler les conflits et de réflechir aux conséquences du divorce ou de la répudiation.
D'ailleurs en cas de mésentente grave et prolongée, le Coran recommande qu'on ait recours non pas directement à la formule du divorce mais à une commission qui tentera la réconciliation.Il s'agit pour ce faire que le juge désigne une commission constituée d'une personne de la famille de la femme et d'une autre de la famille du mari. Cette commission aura pour objectif de tenter la réconciliation entre les deux époux : au cas où il leur apparaît que celle-ci est impossible ou vaine, ils peuvent prononcer le divorce. Cependant dans les sociétés musulmanes modernes, la réforme du code de la famille aussi bien en Algérie qu'au Maroc qu'en Egypte et ailleurs autorisent les femmes à décider d'elles mêmes du divorce et même de la formule du khol'a, la plus rapide et la moins problématique meme si c'est la femme qui assume tous les frais liés à cette procédure.
Qu'en est-il du sort des enfants après le divorce ?
Après la bataille du divorce commence celle plus rude de l'obtention de la garde des enfants la question de la garde de l'enfant est l'enjeu central des effets du divorce .La situation des enfants est bien sûr la plus préoccupante après le divorce .Outre, les effets psychologiques importants que le divorce représente, les effets juridiques sont nombreux. Ainsi, la question du paiement d'une pension alimentaire se pose. Souvent, le père n'a pas les moyens d'assumer cette pension surtout quand les enfants sont nombreux.A côté de cet aspect financier intervient la question de la résidence de l'enfant, . dans la plus part des cas, la jeune femme divorcée est confrontée à une situation des plus cruelles. Sa famille refuse d'accueillir les enfants avec leur mère. Les parents estiment qu'il ne leur incombe pas de prendre en charge les enfants d'un homme qui a gâché la vie de leur fille. Ne pouvant pas renoncer à leur progéniture, certaines femmes rompent leurs liens avec leurs propres familles et se retrouvent déstabilisées, livrées à elles mêmes et à la marginalisation de la société ainsi qu'à toutes les médisances. Pour les enfants commence le tourbillon des troubles psychologiques parce que impliqués malgré eux dans les conflits parentaux qui banalisent les conséquences du divorce. Les effets du divorce se font sentir essentiellement sur la scolarité et la santé des enfants mais aussi sur leur ressenti. Les enfants se sentent parfois trahis par leurs parents ayant pour résultat une méfiance de l'autre. Cette incapacité de faire confiance à d'autres gêne leur capacité de former des relations amicales ou intimes. Ces enfants-là sont souvent repliés sur eux-mêmes, se sentant diminués par la faute d'une relation de mariage gâchée qui a développé beaucoup de haine entre les parents. Une situation insoutenable pour les enfants qui deviennent dans leur grande majorité des enfants violents, complexés ou délinquants s'ils ne sont pas soutenus par la famille du père ou de la mère. La solidarité familiale et le sentiment de l'enfant d'être aimé et entouré est salutaire dans la plupart des cas.
Ceci pourrait inciter les enfants à réussir leur scolarité et de ce fait, compenser le manque affectif de l'un des parents absent de leur vie et/ou de leur quotidien.


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