Les revendeurs imposent leur loi en dépit du prix fixé par l'Etat. Depuis plusieurs jours, le consommateur oranais assiste impuissant à une hausse du prix du sachet de lait. Celui-ci est passé de 25 DA à 30 DA, selon les quartiers et les commerçants. Pourtant, le prix public du sachet de lait pasteurisé d'un litre est toujours à 25 dinars, grâce à une subvention de 15 dinars par litre, que l'Etat s'est engagé à accorder, avec effet rétroactif, aux producteurs. Il devient, donc, légitime pour le consommateur de s'interroger sur les raisons, qui justifient ce prix actuel, qui reste supérieur à celui fixé par l'Etat. Certains commerçants expliquent ce «dépassement» du prix public par le fait qu'ils payent le produit aux distributeurs à 27,00 DA au lieu des 24,50 dinars le sachet. Un détaillant du quartier de Gambetta affirme que le sachet est acheté à 27,00 DA auprès des distributeurs pour qu'il soit revendu par la suite à 30,00 DA. Cet avis est malheureusement partagé par la majorité des commerçants, que nous avons croisés. Pour eux, les prix pratiqués actuellement ne font que refléter ce prix d'achat. Les distributeurs trouvent cette hausse légitime car elle vient compenser leurs frais de déplacements vers les wilayas limitrophes, notamment à Saïda et à Mascara. Le lait, produit au niveau de ces villes, reste très demandé par le consommateur oranais compte tenu de sa qualité, un autre volet, qui justifierait, selon les revendeurs, cette hausse. Face à ces dépassements, de nombreux consommateurs ont tiré la sonnette d'alarme sur cette hausse survenue depuis plusieurs jours autour de ce produit de première nécessité. Malgré un prix administré et fixé par l'Etat, le lait continue de connaître une augmentation décidée par certains livreurs et certains revendeurs à Oran. Le consommateur interpelle les services chargés du contrôle de renforcer leur dispositif afin de contrecarrer ces hausses officieuses de certaines denrées.