Il y a une semaine une nouvelle année a débuté mais avec son lot de malaises, de protestations et de drames au quotidien. C'est ainsi qu'est fait le quotidien du citoyen algérien. Mécontents, les citoyens protestent en occupant la rue tout en donnant l'air qu'ils n'ont pas d'autres choix pour attirer l'attention des responsables que d'obstruer la route, fermer la mairie, bloquer une institution et dans les pires des cas menacer de s'immoler par le feu sur la place publique. Triste constat d'en arriver là. Communiquer, convaincre, écouter, patienter, s'expliquer, dialoguer, sont des actions mises aux oubliettes par nos responsables ainsi que par nos concitoyens. S'il y a dialogue, c'est celui des sourds. Personne n'est ni convainquant ni convaincu par les arguments de l'autre. En conséquence, la protestation par la voie publique s'installe dans nos mœurs à travers les quatre coins du pays et n'est pas près de s'éclipser pour bientôt. Pour mesurer l'expansion de ce bouillonnement social, il y a lieu de se référer aux informations rapportées quotidiennement par la presse. En effet, au début de l'après-midi d'avant-hier, dimanche, les habitants du douar « Ouled Ghazi », communément dit « Tekourt », sis à quelques kilomètres au sud du chef lieu Sidi Lakhdar, ont passé à l'action de protestation en obstruant la route qui mène à la commune de Tezguaît, juste au niveau du mausolée « Sidi Lakhdar Benkhalouf ». C'est avec des troncs d'arbres, des blocs de pierres et autres objets hétéroclites, que les habitants du douar « Ouled Ghazi » ; un hameau à forte densité démographique ; se sont exprimés pour se faire entendre. L'objet de leur contestation, le logement rural dont ils qualifient le nombre attribué au douar d'insuffisant. En plus, Ils contestent l'opération de distribution malgré que des représentants des comités des douars soient souvent consultés pour la confection des listes. Ils réclament aussi l'entretien et le bitumage des pistes qui traversent leur hameau. Certains observateurs très au fait des coulisses, attribuent le mécontentement des « Ouled Ghazi » à des promesses électoralistes non tenues. Le mandat de l'actuelle assemblée tend vers l'expiration, mais les promesses, que ce soient celles proclamées publiquement ou celles tenues secrètement, sont restés en l'état, juste des promesses. La route fermée a été ré-ouverte à la circulation, tard dans l'après-midi. Le lendemain, durant la matinée d'hier lundi, elle a été à nouveau fermée à la circulation par les protestataires. Et le feuilleton continue …