Après un accident meurtrier le deuxième jour de l'Aïd, les habitants du douar Sidi Lakhdar expriment leur désarroi en bloquant la route. Malgré le durcissement de la réglementation, la route fait encore des victimes et parfois plus dramatique qu'autre fois. Le deuxième jour de l'Aïd, la famille « Bouferma » vécut le drame. La joie de l'Aïd n'était que pour une courte durée. La famille vient de perdre une des leurs, une fillette âgée de cinq ans et qui s'appelle « Enbia ». Vers midi du deuxième jour de l'Aïd, elle a été fauchée par une voiture de marque « Maruti 800 » au niveau du mausolée « Sidi Lakhdar Benkhalouf » sis à quelques kilomètres au sud du chef lieu « Sidi Lakhdar ». Juste après le drame, le chauffard a assisté la petite « Enbia » en la transportant à bord de son véhicule vers la polyclinique. Mais le malheur n'est pas unique et la chance n'était pas là pour les deux, puisque, à peine parcouru quelques 800 mètres, le véhicule dérapa en faisant plusieurs tonneaux pour se mobiliser au bas d'un ravin. La petite n'avait pas eu la chance d'être secourue et elle a rendu l'âme sur le champ. Au lieu de l'accident, les habitant se sont rassemblés pacifiquement et ont bloqué la circulation pour exprimer leur tristesse et leur désarroi dans la mesure où ce n'est guère le premier drame qu'ils vivent puisque la route a fait plusieurs victimes parmi eux. Certains présents nous ont déclaré qu'ils ont demandé, à maintes reprises, aux autorités locales de placer des ralentisseurs à proximité du douar et de l'école primaire située de l'autre côté de la chaussée, mais en vain, rien n'a été fait. Les autorités locales, chef de la daïra, le président de l'APC ainsi que les éléments de la gendarmerie, se sont déplacés sur les lieux afin de débloquer la situation. Les habitants ont insisté auprès des autorités pour que des ralentisseurs soient établis illico presto. Devant l'intransigeance des habitants, ces derniers ont eu gain de cause puisque des travailleurs de la commune ont été appelés immédiatement et des ralentisseurs en béton bitumé ont vu le jour. Après, la foule s'est dispersée dans le calme. La petite « Enbia » a été inhumée hier au niveau du cimetière jouxtant le mausolée « Sidi Lakhdar ». Mais pourquoi nos responsables ne réagissent qu'après la catastrophe. Il est judicieux de prévenir les choses et être à l'écoute de la population dans le but de préserver des vies et éviter des mécontentements qui aboutissent souvent à des émeutes inutiles. Ne dit-on pas que « prévenir est mieux que guérir » ?