Selon le président de l'Association nationale pour la protection de l'environnement et la lutte contre la pollution (Anpep), les déchets solides s'entassent de part et d'autre de ce cours d'eau qui s'étend sur 240 kilomètres et traverse 7 wilayas de l'est du pays. «Ces déchets sont constitués principalement de bouteilles en verre, de cannettes de bière et d'huiles usagées. Près de 7 000 mètres cubes d'eaux usées urbaines s'échouent annuellement dans l'oued Seybouse», a confirmé l'Agence de bassin hydrographique constantinois - Seybouse - Mellegue qui active en coordination avec l'Anpep pour réhabiliter cet important cours d'eau. Selon les responsables de cette agence chargée d'assurer une gestion intégrée et concertée des ressources en eau à l'échelle d'une unité hydrographique naturelle, «des efforts sont déployés par les pouvoirs publics en vue de mettre un terme à la pollution par l'éradication des sources et facteurs à l'origine de cette situation». A cet effet, quatre stations d'épuration et de traitement des eaux ont été réalisées dans la plupart des wilayas traversées par cet oued. Le président de l'Anpep est satisfait de l'avancement des travaux de réalisation de la station dotée de 13 bassins de relevage en cours de construction dans la région de Lalalik et dont la réception est prévue pour novembre prochain. Cependant, il reste que des déchets continuent à être jetés un peu partout à travers les wilayas qui sont traversées par le Seybouse, à savoir Souk Ahras, Guelma, Oum El-Bouaghi, Skikda, Constantine, Annaba et El-Tarf qui comptent, a-t-il souligné, 68 communes où sont localisées diverses activités industrielles, à l'instar de Boumahra-Ahmed (Guelma), Hadjar Essoud (Skikda) et El-Hadjar et Chaïba (Annaba). Plus de 40 entreprises polluantes sont recensées au niveau de ces 7 wilayas, parmi lesquelles 16 implantées dans les zones industrielles d'El-Hadjar, de Chaïba et de Sidi Amar, sont versées dans l'industrie mécanique, la sidérurgie, l'agroalimentaire et les boissons gazeuses. La zone de Meboudja, implantée dans la région de Sidi Amar, à Annaba, constitue, a précisé le président de l'Anpep, la «principale source de pollution» de cet oued où sont déversés huiles usagées et divers autres déchets solides. Les eaux usées urbaines et les déchets générés par les activités agricoles sont «une autre source de pollution des eaux naturelles de cet oued», a indiqué le représentant de l'Anpep.