Autrefois perçue comme une princesse des temps moderne par l'Occident, Asma al-Assad est aujourd'hui critiquée pour son silence complice face au bain de sang perpétré par son mari. La première dame s'est –indirectement- exprimée, pour la première fois depuis le début du mouvement de contestation aussi sanglant que persistant en Syrie, pour soutenir son époux dans un message saugrenu. Non, Asma al-Assad ne s'est pas volatilisée. Onze mois après le début de la révolte en Syrie, qui a fait au moins 5400 morts, la femme du président syrien Bachar al-Assad s'est exprimée pour la première fois dans les médias, via un communiqué transmis par son bureau au quotidien britannique «The Times». «Le président est le président de la Syrie, non d'une faction de Syriens, et la première dame l'appuie dans ce rôle», assure le courriel en question, relayé par le journal britannique. Brisant un silence très critiqué, alors qu'elle avait habitué son peuple à être sur le terrain, la Première dame a ajouté être toujours très occupée entre ses «activités caritatives dans lesquelles elle est engagée depuis longtemps», son engagement pour le «développement rural», et son «soutien du président». «Ces jours-ci, elle (Asma Al-Assad) s'occupe également d'encourager le dialogue. Elle est à l'écoute et réconforte les familles victimes de la violence», conclut le court texte qui semble presque hors de propos alors que son mari est critiqué de toute part (ou presque) pour la répression sanglante des manifestations, et son refus de coopérer avec les pays du Golfe pour mettre fin à la crise.