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Face à la Ré-mondialisation : Les enjeux géostratégiques du Maghreb, pont entre l'Europe, les Etats Unis d'Amérique et l'Afrique (2ème partie)
CONTRIBUTION DU DR. ABDERRAHMANE MEBTOUL A L'OCCASION DU 10EME FORUM MONDIAL DU DEVELOPPEMENT DURABLE
Publié dans Réflexion le 27 - 02 - 2012

II- Quelle est la situation des économies maghrébines ?
Peut –on imaginer un seul instant si la richesse virtuelle -les réserves de change de l'Algérie estimée à 19O milliards des dollars fin 2O11 y compris les réserves d'or et les réserves de change de la Lybie estimées à 17O milliards de dollars avant la chute du régime Kadhafi soit au total 36O milliards de dollars , plus de 8O% de ces montants étant déposé sà l'étranger, étaient transformées en richesses réelles au Maghreb ? Or, le Maghreb a un poids économique insignifiant au sein du commerce mondial et même les échanges intra- maghrébins sont dérisoires moins de 2% de leurs échanges globaux. Or l'Europe du Sud (Italie - France - Grèce Espagne) totalisent environ 170 millions d'habitants. L'Algérie, le Maroc et la Tunisie totaliseront 8O millions d'habitants soit un total de 24O millions d'âmes. Si l'on inclut les riverains méditerranéens dont la Syrie, le Liban, Israël, l'Egypte, Malte, la Turquie, l'Albanie, la Libye et l'ex Yougoslavie dont la stabilité conditionne le développement de l'ensemble des Balkans, nous aurons une population en 2011 qui dépasse les 500 millions. Cette région est frappée actuellement par une récession économique avec un écart croissant entre les pays de l'UMA 380 milliards de dollars de PIB en 2010 selon le FMI et l 'Europe -2,23% du PIB européen ( la Grèce malgré la crise qui la secoue a un PIB de 305 milliards de dollars pour moins de 12 millions d'habitants). Cette récession s'explique par différents facteurs dont le manque d'homogénéisation économique pour des raisons essentiellement politiques qui fait fuir les capitaux vers d'autres cieux plus propices à un moment où la concentration des échanges est dans le Nord, avec une nette percée en direction des pays émergents. La raison essentielle est le retard pris dans les réformes micro-économiques et institutionnelles biens que certains pays du Maghreb aient réussie la stabilisation du cadre macro-économique. Les entreprises publiques sont fortement dominantes au Maghreb imbriquées dans le système administratif lieu de relation de clientèles avec des intensités différentes selon le modèle de développement choisi étant plus importantes en Algérie et en Lybie. Leur gestion est défectueuse, croulant sous le poids des dettes, et sont à l'origine de l'essentiel du déficit budgétaire et du niveau élevé de la dette publique. Quant à certaines entreprises privées elles ne sont pas autonomes mais trouvent leur prospérité ou leur déclin dans la part des avantages financiers, fiscaux, leurs parts de marché auprès des entreprises publiques et des administrations. Cette organisation spécifique où l'autonomisation de la décision économique est faible engendre peu d'innovation, d'esprit d'entreprise. Aussi certaines entreprises publiques ou privées sous traitantes ce secteur, vivant du transfert de le rente exercent des pressions pour accroître le protectionnisme néfaste à terme et sont peu enclins à la concurrence internationale. Mais au niveau du Maghreb, il faut reconnaître que depuis quelques temps avec la formation plus élevée, et l'ouverture sur l'extérieur, nous assistons à la naissance de nouvelles entreprises mues par de véritables entreprenants. Pourtant les multitudes pressions administratives, combinées avec l'absence de motivation ne leur permettent pas parfois la créativité et l'imagination. Cette situation explique l'extension de la sphère marchande ou industrielle informelle, produit des dysfonctionnements des structures de l'Etat et du poids de la bureaucratie qui représente plus de 5O% de la surface économique des pays du Maghreb , pour l'Algérie contrôlant 4O% de la masse monétaire en circulation ou la majorité des transactions se font en cash accentuant l'évasion fiscale et décourageant tout investissement porteur. Du point de vue des relations maghrébines, au lieu que l'intégration soit dominée par des économies contractuelles ou organisées, nous assistons à une dynamique informelle qui permet à des milliers de maghrébins surtout aux frontières de contourner la myopie des bureaucraties nationales. La raison essentielle trouve un fondement socio-historique qui rend d'actualité les analyses ibn khaldouniennes avec le poids du politique dans les sociétés maghrébines accentué par des structures familiales et des tribales qui se consolident en période de récession économique. Il s'agira impérativement d'intégrer cette sphère dominante au niveau du Maghreb par la délivrance des titres de propriété devenant citoyenne, car acquise aux réformes pouvant constituer une force sociale dynamisante. Dès lors s'impose la nécessité d'une véritable révolution culturelle pour inculquer l'esprit d'entreprise et libérer l'ensemble des énergies créatrices. La coordination des politiques économiques de la sphère réelle, intiment liée aux politiques monétaires,( devant résoudre le problème de la distorsion des taux de change) commerciales, fiscales et douanières est un objectif vital ainsi que la prise en compte de l'environnement. Pour rappel, selon l'indice environnemental élaboré par l'Université de Yale (Columbia) 2O12, le Maroc arrive à la 132ème place, la Tunisie 99ème et l'Algérie 86ème. Pour cela une nouvelle gouvernance est nécessaire par une lutte efficace contre la corruption qui menace la sécurité régionale. Le Maghreb peut être un vecteur dynamisant de l'Afrique qui est son espace économique d'avenir afin de stabiliser le Sahel où la misère enfante justement le terrorisme.
III. -Les axes de la dynamisation des relations Europe-USA/Maghreb
Au préalable, il s'agit pour les pays du Maghreb de s'entendre, d'éviter d'aborder à court terme de sujets qui fâchent et qui empêchent toute coopération, étant entendu qu'il s 'agira de les résoudre à moyen terme. La société civile, les entrepreneurs et les universitaires peuvent être des catalyseurs expliquant, que suite à mon étude parue le O4 avril 2O11 à l'IFRI sur le Maghreb face aux enjeux géostratégiques , notre initiative où je coordonnerai avec mon ami Camille Sari un ouvrage collectif sur le même thème en deux tomes qui devra paraitre en juin 2O12, auquel participeront des experts de hauts niveaux algériens, marocains , tunisiens, mauritaniens , libyens et une dizaines d'experts occidentaux. C'est dans cet objectif que récemment , que nous avons décidé avec nos amis marocains de mettre de coté le sujet du Sahara occidental et d'aborder la réalisation de projets concrets lors de la réunion tenue avant la réunion des Ministres des affaires étrangères de l'UMA à l'initiative de l'Institut Royal des études stratégiques IRES tenue à Rabat le 16 février 2O12 dont j'ai eu l'honneur d'être invité , où j'ai présenté une communication relative à la coopération économique entre l'Algérie et le Maroc mais l'insérant dans le cadre de l' intégration maghrébine, communication largement diffusée tant par les médias du gouvernement que privés en Algérie . Il s'agira donc d'uniformiser les politiques économiques afin de dégager des segments de coopération dans le cadre des avantages comparatifs, de coordonner les politiques fiscales, douanières ,budgétaires, salariales, de dynamiser la banque d'investissement maghrébine et de résoudre le lancinant problème de la distorsion des taux de change des différentes monnaies. Cette entente facilitera l'objectif étant l'insertion harmonieuse au sein de l'espace euro-méditerranéen et arabo –africain ainsi que l'intensification de la coopération économique tant avec l'Europe que les USA et d'autres pays émergents. Mais cette coopération ne sera possible que si d'une part les USA-Europe ont une approche du co-développement loin du mercantilisme et que si les pays du Maghreb ont une vision commune de leur devenir (1). En effet, face aux bouleversements mondiaux, l'accélération des réformes économiques conciliant efficacité économique, cohésion sociale, préservation de l'environnement et la démocratisation du Maghreb et une coopération (et (non une aide ) plus intense pour une plus grande moralisation de la gestion de la Cité ( qualifié de bonne gouvernance) sont les pistes à explorer pour éviter ce dualisme Nord –Sud préjudiciable à l'avenir de l'humanité . La symbiose des apports de l'Orient et de l'Occident, le dialogue des cultures et la tolérance sont sources d'enrichissement mutuel. Il est dangereux tant pour les USA, l'Europe que pour le Nord dans son ensemble de s'enfermer dans un ghetto qui enfanterait inéluctablement la violence. Les derniers évènements devraient encore mieux nous faire réfléchir évitant cette confrontation des religions car autant l'Islam, le Christianisme ou le Judaïsme ont contribué fortement à l'épanouissement des civilisations, à cette tolérance en condamnant toute forme d'extrémisme. La mondialisation repensé face aux situations nouvelles impliquant une nouvelle gouvernance et la refondation des relations internationales, est un bienfait pour l'humanité à condition d'intégrer les rapports sociaux, d'intégrer les facteurs culturels, et ne pas la circonscrire uniquement aux rapports marchands en synchronisant la sphère réelle et la sphère monétaire, la dynamique économique et la dynamique sociale. Au moment de la consolidation des grands ensembles, enjeux de la mondialisation, je suis persuadé du nécessaire rapprochement entre l'ensemble des pays du Maghreb d'une intensification de la coopération avec l'Europe et les USA à la mesure du poids de l'histoire qui nous relie si l'on veut dépasser les résultats mitigés. Le Maghreb, région pivot peut être , et j'en suis convaincu si l'on dépasse ces divergences nuisibles aux intérêts des populations maghrébines ayant une histoire et une culture commune de certains segments de pouvoirs être un sous segments de la dynamisation Afrique dont le PIB a plus que triplé durant les trois dernières décennies. Certes il n'existe pas une Afrique mais des Afriques l'Afrique subsaharienne étant la plus pauvre, mais la population africaine jeune et de plus en plus bien formée en nette croissance. Elle représente plus de 1,1 milliard d'habitants en 2O11 et représentera 1,5 milliard d'habitants horizon 2O2O -2O25, les experts des Nations Unies anticipant un doublement de la population du continent africain d'ici à 2050, selon un scénario moyen, 2,2 milliards en 2050, près du quart de la population mondiale. Donc la population africaine dépassera la population chinoise vieillissante. Selon ce scénario en 2O39 le pays africain dépasserait l'ensemble des pays latino-américains. Dans 4O ans, le PIB africain devrait atteindre 8O% du PIB des USA , 19.286 milliards de dollars PPA 2OO5 et talonnerait celui de l'Europe prévu à 21.911 milliards de dollars en rappelant qu'en 2010, le PIB par habitant de l'Afrique s'établit à un peu plus du quart de la moyenne mondiale (2600 $ ppa 2005). Mais ces objectifs sont assujettis à des conditions dont la bonne gouvernance, supposant la démocratisation des décisions, la corruption actuelle en Afrique selon le FMI lui faisant perdre 25% de son PIB, à une répartition équilibrée du revenu national loin des rentes spéculatives afin d'accroitre la demande solvable, à des actions énergiques dans l'éducation- santé et enfin à des intégrations sous régionales pour élargir les marchés. L'Afrique devrait connaitre un des plus fort taux de croissance du monde expliquant qu'elle soit courtisée comme le montrent ces différentes rencontres internationales USA-Afrique- Europe-Afrique- Chine-Afrique-Inde-Afrique- Brésil -Afrique (2). Ce qui m'amène au dernier point de mon intervention…/…. A suivre


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