Des dizaines de chômeurs, mécontents de ne pas être embauchés par l'entreprise nationale de grands travaux pétroliers (GTP ), ont manifesté en saccageant tout ce qu'ils trouvaient sur leur chemin, étalages, vitres et vitrines des édifices de l'Etat, tribunal, mairie, daïra où deux agents de l'ordre public ont été blessés. Arzew a vécu lundi une journée de haute tension où des dizaines de chômeurs, mécontents de ne pas être embauchés par l'entreprise nationale de grands travaux pétroliers (GTP) située dans la zone industrielle, ont manifesté en saccageant tout ce qu'ils trouvaient sur leur chemin. La circulation automobile au niveau des artères empruntées par les manifestants a été fortement perturbée. Cette action intervient semble t'il, suite à la décision de l'antenne locale de l'Agence nationale de l'emploi (Anem) d'attribuer à certains d'entre eux de faux bulletins de travail pour calmer les esprits, la veille de la visite du président Abdelaziz Bouteflika dans cette ville, le jeudi 23 février, à l'occasion des festivités de la création de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures. Il s'est avéré par la suite que ces bulletins ne valaient rien et que les "recruteurs" n'avaient pas besoin de main-d'œuvre. Ayant réalisé que l'Anem les avait trompé ; les demandeurs d'emploi ont bloqué l'un des accès à la zone industrielle d'Arzew, près d'Oran, durant la matinée de ce lundi 27 février pour réclamer du travail. Les manifestants, se sont rassemblés devant le poste d'accès no 1, dans un premier temps, avant de se diriger vers le siège de daïra, sur l'avenue Frantz Fanon, pour y tenir un sit-in. Dispersés par les forces de l'ordre, ils ont effectué une marche pacifique jusqu'au commissariat de police où ils ont fait face à une charge des forces de l'ordre. Des échauffourées ont alors éclaté. Les protestataires ont jeté quelques projectiles sur les policiers avant de se disperser, selon des témoignages de chômeurs. Le maire d'Arzew, Ayachi Mokhtar, s'est déplacé à la zone industrielle pour discuter avec des responsables d'entreprises afin d'étudier avec eux les moyens de pouvoir décrocher des postes de travail pour les jeunes. Ce mouvement de protestation intervient après celui des chômeurs de Bethioua et Aïn El Bya, deux localités voisines d'Arzew, qui ont bloqué la RN 11 (reliant Mostaganem à Oran) la semaine dernière pour réclamer des emplois dans la zone industrielle.