La direction régionale de l'entreprise GTP (Grand travaux pétroliers) d'In Amenas (wilaya d'Illizi) a saisi, hier, le procureur de la République pour libérer les lieux toujours occupés, depuis mardi, par des jeunes chômeurs touareg qui réclament des emplois. Ces derniers ont fermé avant-hier la base de GTP à In Aménas pour exiger des emplois et du travail. Les jeunes protestataires se sont massés devant l'entrée principale de la base de cette entreprise et ont fermé tous les accès, empêchant ainsi les travailleurs de rejoindre leurs postes de travail. Les travailleurs sont toujours empêchés d'entrer ou de sortir, et les camions d'approvisionnement en carburant et autres denrées alimentaires sont également interdits d'accès. Cette action de protestation s'est étendue avant-hier au niveau du siège de la direction régionale de l'entreprise, distant d'environ 7 km de la base d'In Aménas. Ici aussi, des dizaines de chômeurs se sont rassemblés, avant de fermer les différents accès menant aux bureaux de la direction. Les protestataires exigent de l'entreprise GTP l'attribution de 150 postes d'emploi au niveau de ses différents chantiers d'In Aménas. Les responsables de l'entreprise, le commissaire et des élus locaux ainsi que les responsables de l'Anem se sont déplacés sur les lieux pour convaincre les manifestants de libérer les lieux, toujours occupés. Les manifestants, qui dénonçaient la marginalisation des jeunes du Sud, ont exigé des engagements de la part des responsables locaux venus écouter leurs préoccupations. Hier, la situation était toujours tendue et les activités de GTP étaient entièrement paralysées dans plusieurs chantiers d'In Aménas. C'est la deuxième fois en l'espace d'un mois que la base de GTP d'In Aménas est fermée par des chômeurs M. T.
