L'affaire de Bordj El Kiffan concernant un charlatan qui se faisait passer pour un «raki» et qui a violé 30 jeunes filles après les avoir endormies, Ressuscite la critique sur le rôle des «rakis» et la responsabilité de l'état. Tous les moyens sont bons pour se faire du fric, même si c'est au détriment de l'honneur de la femme. Depuis plusieurs années, certains faux médecins « guérisseur exorcisant la douleur par les versets coraniques » pratiquent illégalement la médecine et ont même recours à des rabatteurs, qui se font passer pour des patients afin d'attirer une catégorie spécifique de malades à la recherche du miracle.L'Algérie, est devenue le théâtre du charlatanisme médical ? Voilà un pôle d'excellence qui ne fera guère d'envieux, mais qui, telle une gangrène, traîne déjà derrière lui son long cortège de malheureux et d'infortunées victimes. Proie de prédilection de médecins imaginaires, la gent féminine est volée et violentée par des praticiens véreux, qui se drapent dans l'honorabilité du halal pour faire fortune et libérer leurs plus viles pulsions selon le quotidien Algérie 360.L'affaire récente de Bordj El Kiffan, un quadragénaire qui assurait être un « raki » (un guérisseur exorcisant la douleur par les versets coraniques), et qui a violé pas moins de 30 jeunes filles, désespérément en quête de l'âme sœur, après les avoir endormies, a suscité une immense émotion dans le pays. Phénomène en pleine ampleur, de jeunes salafistes jouent au docteur, et prolifèrent dans les quartiers populaires au fur et à mesure que leur arnaque prospère. Nombre d'appartements sont ainsi loués par ces vrais usurpateurs, à la barbe et aux kamis rassurants, et transformés comme par enchantement en cabinets médicaux. Bab El Oued n'est pas épargné par ce scandale des escrocs de l'exorcisme, qui y ont pris leurs quartiers pour abuser sans vergogne de femmes affaiblies et désemparées, mariées ou pas, jusqu'à les agresser sexuellement. C'est derrière les barreaux que ces ennemis publics de la thérapie finissent, et à travers leur recrudescence, le rôle très controversé des « rakis » est revenu violemment sur le tapis.